Le coup d’envoi de la 10e édition des Journées nationales de la N’zaha du Malhoun, a été donné, jeudi à Salé, sous le signe “L’art du Malhoun, un patrimoine authentique avec une profondeur marocaine et une portée mondiale”.
La cérémonie d’ouverture de cet événement, organisé à l’initiative de l’Association Driss Ben Mamoun pour la création et la recherche dans l’art du Malhoun à Salé, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a été animée par l’Orchestre national de l’art du Melhoun, sous la présidence de Mohamed El Ouali, et une pléiade d’artistes tels que Mohamed Sami Ayachi, Hiba Lahlou, Naima Tahiri, Sara Zouhri et El Bachir El Khaddar.
Le Malhoun est une expression poético-musicale marocaine ancienne. Né dans la région de Tafilalet, dans le sud-est du Maroc, cet art s’est d’abord développé au sein des zaouïas de la région, puis s’est progressivement répandu et a atteint les grandes villes où il était principalement accueilli et interprété au sein des corporations d’artisans des villes anciennes.
Lors de cette soirée d’ouverture, initiée dans le cadre de la célébration de l’inscription de l’art du Melhoun sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’assistance a eu l’occasion de découvrir et d’apprécier une sélection de chefs-d’œuvre de ce genre artistique.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué que l’inscription de cet art ancien, paru il y a plus de cinq siècles, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO est le fruit d’un travail consentis au fil des générations, pour que ce patrimoine marocain soit connu et reconnu à l’échelle internationale.
M. Bensaid a également félicité l’Association Idriss Ben Mamoun pour la création et la recherche dans l’art du Malhoun à Salé et les différentes associations oeuvrant pour la préservation du Melhoun pour leurs efforts en vue de parvenir à cette reconnaissance internationale, soulignant que le ministère continuera à soutenir ces initiatives afin de promouvoir davantage cet art ancestral.
Pour sa part, le président de l’Association Idriss Ben Mamoun pour la création et la recherche dans l’art du Malhoun à Salé, Adam Alaoui, a mis en exergue les efforts déployés par le ministère de tutelle, l’Académie du Royaume du Maroc et les différentes associations de la société civile actives dans le domaine du Malhoun, pour atteindre l’objectif de classer cet art sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
Il a également rendu hommage aux artistes et aux amateurs et férus de l’art du Malhoun dans toutes les régions du Royaume pour leurs actions au service de la préservation de ce patrimoine culturel, qui fait partie, a-t-il dit, “de notre identité, de notre mémoire et de notre culture, ainsi que pour l’intérêt qu’ils portent à cet art ancien afin d’en assurer la continuité et la transmission d’une génération à l’autre”.
Pour sa part, le directeur du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, a félicité toutes les parties qui ont contribué à l’inscription de l’art du Malhoun sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, notant que cette inscription est le fruit “des années de travail et d’efforts”. Et de poursuivre : “Le vrai travail commence après cette inscription, à travers le transfert et la vulgarisation de ce patrimoine culturel immatériel”.
Cette cérémonie a été rehaussée par la présence notamment de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar, et du directeur général adjoint de l’Organisation islamique mondiale pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), Abdelilah Benarfa.
Le programme de la 10e édition des Journées nationales de la N’zaha du Malhoun comprend notamment des soirées artistiques, des ateliers et un colloque sur l’art de Malhoun.
Le Malhoun a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité lors de la 18e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, tenue du 4 au 9 décembre dernier à Kasane, au Botswana.
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