En mettant le Maroc à l’honneur, le Festival du livre de Paris (11-13 avril) célèbre « la force » et « la vivacité » de sa scène littéraire et éditoriale, a affirmé, mercredi soir 10/04/2025, la ministre française de la Culture, Rachida Dati, à la veille de l’inauguration officielle de cette manifestation littéraire d’envergure dans le Grand Palais de la capitale française.
« Dès demain, nous célébrerons la force, notamment la vivacité de la scène littéraire éditoriale marocaine », a souligné Mme Dati qui s’exprimait aux côtés du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, lors d’une réception offerte en l’honneur du Royaume.
La réception, qui s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeure du Maroc en France Samira Sitail, a réuni dans les prestigieux salons du ministère français de la Culture des figures culturelles des deux pays, qui se sont illustrées dans divers domaines de la création, dont des auteurs, éditeurs, intellectuels, comédiens ou encore musiciens, et bien d’autres personnalités marocaines et françaises.
« Cette réception est placée sous le signe, évidemment, de l’amitié culturelle qui unit la France et le Royaume du Maroc (…) Et ce soir, je souhaite élargir l’invitation à l’ensemble de celles et ceux, tous secteurs culturels et toutes générations confondus, qui font vivre au quotidien la relation culturelle entre nos deux pays », a déclaré Mme Dati à l’adresse de ces « acteurs quotidiens de cette extraordinaire vitalité de la création qui anime le Maroc et de cette soif de culture qui rassemble nos deux pays».
La ministre française a salué l’engagement du Maroc en faveur de ce secteur, fort de l’attention et du soutien « sans faille » que porte Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux enjeux culturels, rappelant qu’en octobre dernier Sa Majesté le Roi et le Président français Emmanuel Macron ont décidé d’« écrire ensemble un nouveau livre de notre histoire commune ».
« Cet engagement a été placé sous le signe d’un partenariat d’exception », a souligné Mme Dati qui relève que cette exception est « largement renforcée aujourd’hui », se réjouissant que la culture était « au cœur de ce moment historique ».
En témoigne, a-t-elle dit, la feuille de route culturelle signée à cette occasion, citant parmi les priorités désormais « clairement identifiées », les industries culturelles et créatives, et « le livre évidement », mais aussi les bibliothèques, la francophonie, l’intelligence artificielle, le patrimoine et musées, les échanges entre artistes et professionnels de la culture, les métiers d’art.
Mue par le même enthousiasme de renforcer « nos liens et de bâtir ensemble la communauté », la ministre estime que cette relation culturelle exceptionnelle permet aussi « l’émergence d’une scène culturelle nouvelle, une scène trait-d’union, la scène culturelle franco-marocaine ».
Elle cite parmi ses atouts, “la jeunesse” aux aspirations “immenses”. « C’est à elle que nous souhaitons nous adresser en priorité, en signe de confiance en l’avenir et pour mettre en lumière l’immense talent de la nouvelle génération », a affirmé la ministre qui a invité pour l’occasion la jeune pianiste marocaine Nour Ayadi établie à Paris à se produire devant les convives.
Se disant “fière” de ses racines marocaines, Mme Dati perçoit, par ailleurs, l’immigration comme « une chance extraordinaire pour la France, mais aussi pour le Maroc », précisant que l’année prochaine sera marquée par le lancement en mai de la Saison Méditerranée organisée par l’Institut français, un événement pour lequel elle appelle les acteurs culturels marocains à venir nombreux y participer, d’autant plus que « le Maroc sera l’un des pays majeurs » pour construire ce projet.
Et de conclure « notre ambition est grande, tout simplement à la mesure des liens entre nos deux pays ».
De son côté, M. Bensaid s’est félicité de l’initiative du Festival du livre de Paris de mettre le Maroc à l’honneur, un événement qui célèbre à la fois le livre et l’amitié franco-marocaine et qui incarne « le lien indéfectible » basé sur « la communauté des langues mais aussi sur le partage des différences et le dialogue des mémoires ».
A cet égard, le ministre considère que dans un monde en turbulence, l’amitié franco-marocaine est plus qu’un modèle, elle est l’incarnation d’un autre avenir possible : « entre les deux rives de la Méditerranée, pour dire que la mémoire et le passé ne doivent pas diviser mais rassembler ; entre l’Europe et l’Afrique, pour montrer que les enjeux démographiques et migratoires peuvent être transformés en opportunités d’investissement dans ce que nous avons de plus cher, la culture et la jeunesse; et aussi pour le reste du monde, pour montrer comment les différences, de langues, de croyances, de récits mémoriels, peuvent devenir l’occasion de création, plutôt que de conflit ».
M. Bensaid a saisi cette occasion pour mettre en avant les efforts du Maroc qui, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a choisi la culture comme « socle de l’émergence ».
« Depuis maintenant vingt-cinq ans, notre pays s’est engagé dans un sentier exigeant, celui de la croissance dans la durabilité, du développement économique dans l’inclusion sociale, de la démocratisation dans le cadre de la consolidation des institutions et de l’élargissement de la participation, à tous les niveaux, local, régional et national », a-t-il dit, assurant que dans ce modèle marocain d’émergence, la culture est la clef : « facteur d’inclusion sociale et de consolidation des liens collectifs, vecteur de croissance économique à travers les industries culturelles et créatives, et foyer vivant de débat public et de participation citoyenne ».
Notant que la France s’associe à cette vision à travers sa volonté d’écrire «un livre en commun » avec le Maroc, le ministre conclut que cette amitié franco-marocaine « est donc une vision proposée à nos deux continents, la possibilité d’un autre récit, d’une autre configuration imaginaire, qui soit passionnée mais sereine, enracinée dans le passé mais sans ressentiment, et résolument engagée dans un futur d’amitié et de culture ».
MAP 10 Avril 2025

Lancement de la 23ème édition du Grand prix national de la presse
Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a annoncé, lundi, le lancement de la 23ème édition du Grand Prix national de la presse (GPNP) au titre de l’année 2025. Organisé chaque année à l’occasion de la journée nationale de l’information, ce prix a pour objectif de rendre hommage aux compétences médiatiques marocaines dans les différents genres journalistiques. Ce prix national porte sur plusieurs catégories, à savoir le prix de la télévision, le prix de la radio, le prix de la presse écrite, le prix de la presse électronique, le prix de l’agence de presse, le prix de la presse régionale, le prix de la production journalistique amazighe, le prix de la production journalistique sur la culture et l’espace sahraoui hassani, le prix de la photographie, le prix du journalisme d’investigation et le prix de la caricature, indique un communiqué du ministère. Figurent également un prix honorifique en hommage à une personnalité nationale ayant contribué de manière exceptionnelle à l’évolution du paysage médiatique national et à la consécration des nobles principes de la profession, ainsi qu’un autre prix honorifique décerné aux journalistes marocains travaillant dans des organes de presse étrangers, au Maroc ou à l’étranger, ajoute la même source. Le candidat doit être de nationalité marocaine, exerçant la profession pendant au moins trois ans dans l’un des établissements médiatiques nationaux ou régionaux et être titulaire de la carte de presse au titre de l’année en cours. Il ne doit pas être membre ni du comité d’organisation ni du jury du Prix, de même qu’il ne doit pas être lauréat de ce prix au cours des trois dernières éditions, ajoute le ministère, faisant savoir que les candidats peuvent présenter leur candidature à titre individuel ou collectif dans le cadre d’une équipe de travail. La candidature ne doit porter que sur une seule œuvre pour chaque catégorie de prix, à l’exception du prix de la photographie pour lequel les candidats peuvent présenter jusqu’à dix œuvres maximum. En plus, chaque établissement médiatique peut proposer la candidature d’un journaliste ou d’une équipe exerçant dans l’établissement, souligne-t-on. Les œuvres en lice doivent être présentées telles que publiées ou diffusées dans l’un des médias nationaux ou régionaux au cours de la période s’étendant du 1er octobre 2024 au 30 septembre 2025, poursuit la même source, notant qu’il est, par ailleurs, obligatoire pour les organes de la presse électronique de garder les œuvres en lice, au niveau de leurs sites web, jusqu’à l’annonce des lauréats. Les œuvres doivent être déposées, en cinq exemplaires, au secrétariat du Comité d’organisation du GPNP au siège du département de la Communication, sis avenue Allal El Fassi, Al Irfane, Rabat, ou envoyées via l’adresse électronique “[email protected]”, accompagnées du formulaire de candidature au Prix, téléchargeable via le site électronique “www.mjcc.gov.ma” et ce, du 15 septembre au 10 octobre 2025, ajoute le communiqué. Formulaire de candidature au « Grand prix national de la presse »