Le film “Hôtel de la paix” du réalisateur marocain Jamal Belmejdoub projeté, dimanche soir dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages de fiction du 24è Festival national du film de Tanger, a captivé le public en alliant habilement horreur et suspens.
Ce film de 90 minutes évoque l’idée de la présence des djinns dans l’imaginaire culturel marocain. Elle raconte l’histoire de personnages, poussés par leur cupidité, se trouvent aux prises avec un djinn protégeant une pièce archéologique. L’intrigue se déroule à Marrakech, où le cinéaste entraîne le spectateur dans une aventure palpitante, le tenant en haleine tout au long du film. Il s’agit de l’histoire de Karim et de sa fiancée Mouna, qui se préparent à leur mariage tout en entreprenant des travaux de rénovation dans leur hôtel, lorsqu’un plombier découvre un objet mystérieux dans les murs.
Des phénomènes surnaturels s’ensuivent, avec des secousses violentes et une attaque monstrueuse, révélant que l’hôtel est hanté. La quête pour retrouver l’objet volé dévoile des secrets terrifiants, mais l’horreur ne fait que commencer.
Les événements prennent par la suite une tournure surnaturelle, laissant entendre que le lieu est hanté par des entités invisibles. Avec l’aide de Ali, un ami de Karim, ils réalisent que l’hôtel abrite un démon cherchant à récupérer un trésor perdu, les entraînant ainsi vers des révélations terrifiantes
Dans une déclaration à la MAP, le cinéaste Jamal Belmejdoub a souligné que son œuvre s’inscrit dans la catégorie des films d’horreur, considérés comme une catégorie exceptionnelle dans le paysage cinématographique marocain, notamment en termes d’éléments sonores et visuels, ainsi que d’effets créatifs adaptés à ce type production.
M. Belmejdoub a expliqué que ce film d’horreur, qui a constitué pour lui un réel défi, émane de sa volonté d’apporter une contribution significative à la scène audiovisuelle et artistique.
“Au début, nous avons éprouvé des inquiétudes quant à la nature du film, mais nous avons finalement décidé de nous lancer dans cette aventure”, a-t-il ajouté, exprimant sa joie de participer à la 24e édition du FNF qui constitue une occasion idoine pour renforcer les liens entre les professionnels du cinéma et un public passionné par cet art.
Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Festival national du film de Tanger s’annonce comme un événement captivant qui tiendra en haleine les cinéphiles au cours des prochains jours. Avec une sélection variée et riche de films nationaux, cette manifestation mettra en avant non seulement les œuvres contemporaines, mais aussi les créations novatrices qui illustrent la diversité du septième art.
MAP 21 Octobre 2024

La Chambre des conseillers adopte à la majorité le projet de loi relatif à la protection du patrimoine
La Chambre des conseillers a adopté, mardi 06/05/2025 à la majorité, lors d’une séance législative, le projet de loi n°33.22 relatif à la protection du patrimoine, avec 32 voix pour, contre trois abstentions. Présentant le projet de loi, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné que les plus importantes dispositions de ce texte portent sur l’introduction de nouvelles définitions relatives aux différentes catégories du patrimoine culturel, naturel et géologique, en harmonie avec les concepts reconnus à l’échelle internationale en matière de patrimoine culturel et les nouvelles définitions adoptées par l’UNESCO. Dans une allocution au nom du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, M. Baitas a indiqué que ce projet de loi vise à créer le concept de “groupes historiques”, composés de biens immobiliers groupés, bâtis ou non bâtis, présentant un intérêt en raison de leur caractère architectural, leur charge historique ou leur singularité, à l’instar des anciennes médinas, des cités disparues, des villages, des ksours et des kasbahs. Il s’agit, en outre, de l’intégration d’une catégorie dédiée au “patrimoine culturel subaquatique”, qui regroupe les vestiges de l’existence humaine ayant une valeur culturelle, historique, archéologique, scientifique ou artistique et qui sont restés immergés, partiellement ou totalement, de manière périodique ou continue, depuis au moins 100 ans, à savoir, les sites, les structures, les bâtiments, les objets, les restes humains ou animaux, ainsi que les épaves de navires, a-t-il fait savoir. Selon le ministre, ce texte comprend également l’introduction des notions du “patrimoine naturel”, incluant les sites naturels, les environnements, les espaces et les paysages, ainsi que du “patrimoine géologique”, englobant les formations et sites géologiques, les échantillons minéralogiques, les fossiles, les météorites et les documents géologiques appartenant aux époques antérieures. D’autre part, M. Baitas a relevé que cette loi a intégré la catégorie du “patrimoine culturel immatériel”, qui comprend une série de pratiques, de représentations, d’outils, d’objets, d’œuvres et d’espaces culturels considérés par les communautés et les individus comme faisant partie de leur héritage culturel, ainsi que le concept du système des “trésors humains vivants” permettant la transmission des savoirs et des compétences en vue d’assurer la préservation du patrimoine immatériel. Parmi les nouvelles dispositions figurent aussi la mise en place d’un registre national d’inventaire du patrimoine, comprenant des inventaires spécifiques pour le patrimoine culturel immobilier, le patrimoine mobilier, le patrimoine culturel immatériel, le patrimoine subaquatique, naturel et géologique. MAP 06 Mai