Le jury de la 21è édition du Grand prix national de la presse a annoncé, vendredi soir 16/12/2023 à Rabat, les noms des lauréats de ses différentes catégories, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, et d’éminentes personnalités du monde de la culture, de l’art, de la littérature et des médias.
Les distinctions du Grand Prix ont porté cette année sur le prix de la télévision, le prix de la radio, le prix de la presse écrite, le prix de la presse électronique, le prix de l’agence de presse, le prix du journalisme d’investigation, le prix de la production journalistique amazighe, le prix de la production journalistique hassanie, le prix de la photographie et de la caricature.
Cette 21ème édition a été notamment marquée par un hommage spécial rendu aux correspondants de médias étrangers accrédités au Maroc, pour saluer leur professionnalisme depuis plusieurs années. Il s’agit de la Directrice du bureau du magazine “Sayyidati”, Samira Mghdad, du correspondant de l’Agence Associated Press au Maroc, Hassan Mhamdi Alaoui, et du Chef du bureau de la chaine Qatarie Al Jazeera au Maroc, Abdelmounim Amrani.
Le prix honorifique, qui rend hommage à une personnalité du monde des médias ayant contribué à l’évolution du paysage médiatique national et à la consécration des nobles principes du métier, a été attribué à quatre journalistes émérites, notamment à titre posthume à l’ancien directeur de l’information de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), Feu Abdelkrim El Mouss.
Le prix honorifique a également été décerné à l’ancien directeur de la radio régionale de Dakhla, Ahmed El Haiba Mae El Ainaine, au journaliste Moulay Abdeslam El Bouserghini et à l’ancien directeur central à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), El Alami Khallouki.
Le prix de la télévision a été remporté par Abdelhadi Razkou de la chaine “Arryadiya” pour son reportage “Al Halimoune” (Les rêveurs) retraçant le parcours exceptionnel des Lions de l’Atlas durant la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Concernant le prix de la radio, il a été remporté ex-æquo par les journalistes Salma Saidi de la Radio “Chaine Inter” pour son reportage intitulé “L’Andalousie musulmane” et par le journaliste Daoud Alouane de la Radio nationale pour son reportage sur “Asinsek ou le langage des sifflements au Maroc”.
Dans la catégorie de la presse écrite, le prix a été octroyé au journaliste Lahcen Ait Bihi de l’hebdomadaire “Al Ayyam” pour son article intitulé “souffrances des rescapés du séisme dévastateur”.
S’agissant de la catégorie de la presse électronique, le prix de cette édition a été remporté par la journaliste Soukaina Sadki du site électronique “Hespress”, pour un article sur la gestion par le Maroc du dossier de la migration.
Dans la catégorie de la presse d’agence, le prix est revenu au journaliste Abdelhakim Khirane, de l’Agence Maghreb Arabe presse, pour son article intitulé “Mounia Zmamou: l’innovation au gré des vents”.
En ce qui concerne le prix du journalisme d’investigation, le jury a décidé de l’attribuer au journaliste de la chaîne de télévision 2M, Mehdi Aqdari, pour son reportage intitulé “Mendicité professionnelle”.
Le prix de la presse amazighe a été remporté ex-æquo par la journaliste Nadia Soussi de la chaîne amazighe, pour un numéro spécial sur les “Histoires humaines des rescapés du séisme” et par le journaliste Mohamed El Ghazi de la même chaîne, pour son œuvre “Fête de la Jeunesse, engagement Royal en faveur des questions de la jeunesse”.
Quant au prix de la production journalistique hassanie, il a été décerné ex-æquo au journaliste Ali El Kebch de la radio régionale de Laâyoune pour son reportage sur “la glorieuse Fête du Trône, attachement indéfectible et allégeance renouvelée” et à Ayad Serti de la chaîne Laâyoune TV pour son œuvre autour des cultures en sol salin.
Le prix de la photographie a été remis ex-æquo au journaliste photographe Boujemaa Zidi de l’Agence Maghreb Arabe Presse pour son reportage photo sur les efforts consentis par les Forces Armées Royales pour secourir les victimes du séisme d’Al Haouz et à la journaliste photographe du site Al Omq, Rachida Aboumlik, pour son reportage photo sur le séisme d’Al Haouz.
Concernant le prix de la caricature, le jury a décidé de ne pas décerner ce prix car les deux candidatures ne répondent pas aux règles requises.
S’exprimant lors de cette cérémonie, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné que le ministère déploie, depuis la mise en place de ce Prix en 2003, des efforts considérables dans le but de consacrer le principe de la compétitivité juste et égale entre tous les journalistes, depuis la réception des candidatures et jusqu’à la nomination du jury, dont les membres, connus pour leurs expériences et leur expertise, remplissent leur mission en toute indépendance et en toute liberté suivant les meilleures normes professionnelles.
Il a noté, dans ce sens, que le secteur des médias et de la presse a connu d’importants changements durant les dernières années, précisant que le ministère veille à lancer plusieurs projets visant à développer les médias afin de conforter leur présence sur la scène internationale et renforcer la souveraineté médiatique du Maroc.
Il a, par ailleurs, affirmé que le ministère poursuivra son engagement dans le chantier de réforme du secteur des médias et de la presse, afin d’être à la hauteur des attentes des citoyens et de consolider le leadership régional et continental du Maroc dans tous les domaines sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.
Pour sa part, le président du jury de cette 21è édition, Mohammed Haitami, a salué la richesse des contributions qui étaient en lice, notant que les sujets soumis ont porté sur le séisme d’Al Haouz et sur l’exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde 2022 au Qatar.
En ce qui concerne les œuvres en lice, M. Haitami a souligné qu’elles sont réparties entre la télévision avec 11 œuvres, la radio avec 14 œuvres, la presse écrite (22 œuvres), l’agence (9 œuvres), la production journalistique amazighe (18 œuvres), la production journalistique hassanie (2 œuvres), la photographie (6 œuvres) et la caricature avec 2 œuvres. S’agissant des recommandations du jury, M. Haitami a notamment appelé à augmenter le nombre de primés ex-æquo à quatre dans l’avenir, et à la création d’un prix pour les jeunes journalistes ayant une expérience de moins de cinq ans et des prix pour des nouveaux métiers liés aux médias comme les “community managers”, les “motion designers” et les modérateurs.
MAP 15Décembre 2023

Les 1ères Assises nationales de la publicité, une étape cruciale dans la construction d’un secteur structuré et transparent
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, mercredi 08/10/2025 à Casablanca, que les 1ères Assises nationales de la publicité représentent une étape cruciale sur le chemin de la construction d’un secteur publicitaire structuré, transparent et dynamique. Intervenant à l’ouverture des travaux de ces Assises, organisées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministre a noté que la publicité est bien plus qu’un espace de créativité et de création d’emplois, elle constitue également “un pilier de la souveraineté numérique et médiatique que le Maroc s’attache à consacrer et à défendre”. Et d’ajouter que la publicité demeure une source essentielle de revenus pour les médias. Chiffres à l’appui, M. Bensaid a révélé que les industries culturelles et créatives (ICC), véritable moteur de croissance durable et d’emploi qualifié, représentent désormais 2,7 % du PIB national, contre 2,4 % en 2022, précisant que cette croissance se traduit par la création d’un grand nombre d’emplois diversifiés et de qualité, puisque le secteur emploie 140.000 personnes, dont un tiers de femmes. “Les industries culturelles et créatives sont le secteur qui emploie le plus de jeunes dans le monde”, a-t-il indiqué, relevant que la jeunesse marocaine, instruite et connectée, constitue dans ce contexte un atout de taille. D’où, pour lui, l’importance de ces Assises qui se tiennent conformément aux Hautes Orientations Royales et visant à consolider un pilier essentiel des ICC dans la dynamique de la structuration des autres filières, entre autres, le cinéma, les jeux électroniques, la musique ou encore les arts plastiques. Pour sa part, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a mis en avant le rôle important de la publicité dans le développement économique et des médias. “La publicité ne se résume pas à des parts de marché, à des budgets ou à des modèles économiques mais elle est avant tout un message destiné au consommateur, suscitant la tentation et construisant une image et des représentations, et du coup, elle ne peut pas s’affranchir des exigences éthiques imposées dans l’espace public”, a-t-elle souligné. Elle a, à ce propos, fait savoir que le contenu publicitaire figure en haut des préoccupations de la HACA, insistant sur l’impérieuse nécessité du respect strict de la séparation entre le contenu publicitaire et le contenu éditorial, un principe fondamental garant de la déontologie professionnelle. Mme Akharbach a rappelé que le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a déjà pris plusieurs mesures disciplinaires en la matière et demeure particulièrement vigilant quant à l’application de ce principe. Et de relever la nécessité de trouver des solutions au déficit des recettes publicitaires et aux difficultés économiques des médias audiovisuels, dans le respect des droits des citoyens à un espace médiatique public libre et crédible. Les Assises nationales de la publicité, organisées sur deux jours sous le thème “État des lieux et perspectives”, ont pour but de dresser un diagnostic précis du secteur et de dégager une feuille de route claire. Les débats et échanges entre institutions publiques, professionnels, médias, agences et annonceurs devront aboutir à des recommandations destinées à renforcer la compétitivité du secteur et à l’aligner sur les standards internationaux, tout en consolidant la souveraineté nationale et en adoptant une vision globale et durable visant à consolider la publicité en tant que levier clé de l’économie nationale et pilier de la dynamique créative. MAP 08 Octobre