Le jury de la 22è édition du Grand prix national de la presse a annoncé, vendredi soir à Rabat, les noms des lauréats de ses différentes catégories, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Abdeljebbar Rachidi et du président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Amine Benabdellah.
Le prix honorifique, qui rend hommage à une personnalité du monde des médias ayant contribué à l’évolution du paysage médiatique national et à la consécration des nobles principes du métier, a été attribué aux journalistes Mustapha Alaoui et Latifa Marouane.
Concernant le prix honorifique décerné aux journalistes marocains travaillant dans des organes de presse étrangers, au Maroc ou à l’étranger, il a été décerné aux journalistes correspondants Fadwa Mrabti de la chaîne “Al Ghad” au Maroc, et Adel Zobairi de la chaîne “Al Arabiya” au Maroc.
Le prix de la télévision a été remporté ex-æquo par les journalistes Jamaâ Goulahsen de la chaîne de télévision 2M pour son oeuvre intitulé “Partir ou Construire”, et Abdelhamid Jabrane de la chaîne “Al Aoula” pour son œuvre “Le Royaume des énergies renouvelables”.
Concernant le prix de la radio, il a été remporté par le journaliste Amine Lamrani de la Radio nationale pour son reportage “Les enfants autistes : une souffrance en silence”.
Dans la catégorie de la presse écrite, le prix a été octroyé au journaliste Hamza Lamtioui Amnzou du journal “Assahifa” pour son article intitulé “Le pétrodollar algérien : l’Algérie dépense des milliards pour se procurer l’influence de Washington afin de diviser le Maroc”
S’agissant de la catégorie de la presse électronique, le prix de cette édition a été remporté par la journaliste Mounia Senhaji du site électronique “Lematin.ma”, pour son article intitulé “Légalisation du Cannabis : Trois ans plus tard, des voyants au vert mais gare aux retards”.
Dans la catégorie de la presse d’agence, le prix est revenu ex-æquo aux journalistes Meriem Rkiouak et Imane Brougi de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP). Meriem Rkiouak a remporté le prix pour son article “L’écriture au féminin : beaucoup de potentiel et peu de visibilité”, tandis que Imane Brougi a été distinguée pour son article “Cancer du sein chez les jeunes femmes : un combat pour la vie à la fleur de l’âge”
En ce qui concerne le prix de la presse régionale, il a été attribué ex-aequo aux journalistes Khadija Bennaji du journal “Sada Taounate” pour son article sur le suicide à Taounat, et Mbarek Kziz du site électronique “Hounasahara.net” pour son article sur la désertification et l’activité agricole à Foum El Oued.
Le prix de la production journalistique amazighe a été remporté par la journaliste Nadia Hsissou de la chaîne amazighe pour son oeuvre sur Amghar.
Quant au prix de la production journalistique sur la culture et l’espace sahraoui hassani, il a été décerné au journaliste Hafid Mahdar de la chaîne Laâyoune TV pour son reportage autour de la course des dromadaires
En ce qui concerne le prix du journalisme d’investigation, le jury a décidé de l’attribuer à la journaliste Salma Chatt du site électronique “Thevoice.ma” pour son reportage sur la détention des Marocains au Myanmar.
Le prix de la photographie a été remis au journaliste photographe Mohamed Kraïmi du site électronique “Hespress” pour son reportage photo intitulé “Orthodox Jewish man finds community in Morocco while supporting Palestine”
A cette occasion, le président du jury de la 22è édition du Grand prix national de la presse, Aziz Boucetta, a souligné que cette édition a été marquée par une hausse notable du taux de participation des femmes avec 40 pc du total contre près de 30 pc lors de l’édition précédente, notant que la forte présence des journalistes féminines a concerné les différents genres et catégories journalistes du prix.
Il a ajouté que les résultats de cette édition ont enregistré pour la première fois une parité parfaite entre les journalistes femmes et hommes, notant qu’il s’agit d’un indicateur reflétant les succès accomplis par les journalistes marocaines et d’une reconnaissance de leur grande contribution à l’enrichissement de la scène médiatique nationale.
S’agissant des recommandations du jury, M. Boucetta a appelé à l’adoption d’un régime de candidature comprenant en plus de l’auto-candidature par les journalistes ou les établissements médiatiques, une candidature directe émanant du comité d’organisation ou du jury à travers la sélection des œuvres distinguées publiées et n’ayant pas présenté officiellement leurs candidatures, notant aussi la nécessité de renforcer le rôle du jury à travers son installation au moins six moins avant la date de remise du prix.
Il a appelé également à réorganiser les catégories par le biais de l’annulation du prix d’investigation comme catégorie à part entière et du lancement du prix de la presse sportive vu la grande place qu’occupe le sport dans le Royaume, ainsi que de la révision des conditions de participation à la catégorie de caricature en annulant le critère de détention de la carte professionnelle de la presse durant les trois dernières années.
MAP 13 Décembre 2024

Les enjeux liés à l’application du droit de suite des artistes africains débattus à Rabat
Les enjeux liés à l’application du droit de suite ont été débattus par une pléiade d’artistes et de professionnels, du Maroc et d’Afrique, lors d’une conférence régionale organisée mardi 14/10/2025 à Rabat. Initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Bureau marocain du droit d’auteur et des droits voisins (BMDAV), cette conférence est l’occasion de mettre en lumière l’importance du droit de suite pour les artistes-peintres africains et les difficultés relatives à son application. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a expliqué que le droit de suite est un cadre juridique et une reconnaissance concrète du rôle des artistes dans la scène culturelle, notant que ce droit les fait bénéficier d’une juste part de la valeur générée à la vente de leurs œuvres. S’attardant sur l’expérience marocaine en la matière, M. Bensaid a souligné les efforts déployés, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la mise en place d’un cadre légal transparent à même de protéger les droits des créateurs. Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence régionale pour favoriser le partage des expériences et des pratiques, le ministre a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains afin de protéger le droit de suite des artistes De son côté, Sylvie Forbin, vice-directrice générale du Secteur du droit d’auteur et des industries de création à l’OMPI, a relevé que le droit de suite n’est appliqué que par un tiers des pays qui le reconnaissent, signalant que certains pays africains ne disposent pas encore des moyens de l’appliquer. L’adoption et l’application du droit de suite est devenue une nécessité impérieuse à l’ère du numérique, “au moment où le marché des arts se dématérialise”, afin de permettre aux artistes de garder le lien avec leurs œuvres, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Forbin a salué les initiatives pionnières entreprises par le Maroc, facilitées par l’intervention de la BMDAV, en matière de protection des droits d’auteur depuis la pandémie du Covid-19. Le “droit de suite” désigne le droit inaliénable de perception d’un pourcentage du produit de toute vente d’une œuvre d’art graphique ou d’art plastique après la première vente opérée par l’auteur ou par ses ayants droit, lorsque cette opération s’effectue par un professionnel du marché de l’art qui intervient en tant que vendeur, acheteur ou intermédiaire. Les participants à cette conférence régionale, qui se poursuit jusqu’au 16 octobre, discuteront de plusieurs thématiques se rapportant essentiellement à l’évolution du marché de l’art en Afrique et au processus d’application du droit de suite. Après une série de tables rondes et d’ateliers, une feuille de route dédiée à la mise en œuvre de ce droit sera élaborée. MAP 14 Octobre