La journée nationale de la résistance, commémorée le 18 juin de chaque année, représente un moment d’évoquer les enseignements que cette épopée de l’histoire du Royaume, synonyme de patriotisme et de sacrifice tout étant une occasion de se projeter dans l’avenir.
Une magistrale leçon d’histoire de lutte inspirante pour les générations futures dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume et des constantes sacrées de la nation.
Dans une allocution à l’occasion de cette journée qui coïncide avec le jour du décès en martyr de son père, le président de la Fondation Mohamed Zerktouni pour la culture et la recherche, Abdelkrim Zerktouni souligne que la commémoration de cet anniversaire s’inscrit dans le droit fil de l’effort de consolidation de l’identité nationale et de la défense du triptyque sacré de la nation à savoir l’Islam, l’intégrité territoriale et l’institution monarchique comme cela est immortalisé dans la devise du Royaume: Dieu, la Patrie, le Roi.
“Il s’agit aussi d’une occasion de célébrer l’un des faits marquants du patriotisme de lutte farouche face à l’occupant dans la première moitié des années 50”, note-t-il, avant d’ajouter qu’il est aussi un moment pour les historiens de jeter un éclairage sur cette période cruciale dans l’histoire séculaire du Royaume.
Il relève, à ce propos, l’importance de bien saisir les tenants et aboutissants de cette bataille contre le colonisateur, soulignant que le patriotisme est un sentiment indéfectible dans les cœurs des marocains et qui se manifeste toujours et de différentes manières à chaque fois que le pays est confronté à une menace visant ses constantes, ses valeurs et les fondamentaux même de son existence.
“Nous avons assisté à la manifestation de ce sentiment à différentes périodes de l’histoire du Royaume après son indépendance, à commencer par les projets inscrits dans le cadre du “Grand Jihad” proclamé par le regretté Souverain Feu SM Mohammed V, ensuite à l’occasion de la glorieuse Marche verte en 1975 lancée par Feu SM Hassan II, que Dieu l’ait en Sa sainte miséricorde. Et aujourd’hui avec SM le Roi Mohammed VI avec des projets structurants et de vastes chantiers en faveur de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume et son développement socio-économique, permettant au Maroc de bénéficier d’une remarquable aura régionale et internationale”, rappelle-t-il.
Et d’estimer que la commémoration de cette journée est un geste de reconnaissance vis-à-vis des martyrs de la nation morts en héros, parmi lesquels Mohamed Zerktouni, décédé le 18 juin 1954, figure emblématique de la résistance.
“Quand bien même Mohamed Zerktouni est mort en martyr pour ne pas livrer les secrets de la résistance et trahir la cause, son âme rayonne toujours parmi nous, une véritable source d’inspiration impérissable”, indique-t-il, avant d’ajouter qu’il s’agit de maintenir vivace la flamme de l’espoir pour préserver le message des pères et les sacrifices des aïeux.
Et d’estimer que feu Mohamed Zerktouni a eu outre-tombe le dernier mot sur son tortionnaire lorsque les marocains ont immortalisé sa personne, l’élevant au sommet de la gloire, réussissant à attiser la flamme de la résistance contre la soldatesque coloniale jusqu’au retour triomphal du Sultan légitime et la reconnaissance de l’indépendance du Maroc.
A noter que la commémoration de cet anniversaire de la résistance sera marquée comme il est de coutume chaque année par de nombreux meetings organisés un peu partout dans le Royaume par le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, outre des conférences sur l’importance de cette page dans l’histoire du Royaume.
MAP 15 Juin 2024
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Conférence à Rabat sous le thème “Le paysage médiatique national : 25 ans de réalisations et de défis”
“Le paysage médiatique national : 25 ans de réalisations et de défis” est le thème d’un conférence organisée, mercredi à Rabat, à l’initiative de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC). Cette conférence a été l’occasion de passer en revue les principales évolutions qu’a connues le paysage médiatique national au cours des 25 dernières années, depuis l’accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Les intervenants ont saisi cette opportunité pour aborder plusieurs axes, notamment l’évolution de la législation se rapportant aux médias au Maroc, les effets des progrès technologiques et professionnels sur le secteur audiovisuel, ainsi que la structuration du secteur des médias publics et la mise à niveau des radios privées. Intervenant à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé que la vision royale éclairée a jeté, au cours du dernier quart de siècle, les bases d’un modèle sociétal moderne, faisant de la réforme du paysage médiatique l’un de ses piliers. La Constitution de 2011 a conforté cette approche, a relevé M. Bensaid, soulignant que le paysage médiatique national “a connu des mutations structurelles profondes” en phase avec les orientations politiques, économiques, sociales et culturelles dans le Royaume. Cette évolution, a-t-il poursuivi, porte sur plusieurs aspects, notamment la levée du monopole de l’État et la libéralisation du secteur audiovisuel, l’adoption de nouvelles lois organiques, la création du pôle public, la réforme du cadre réglementaire des professions journalistiques, la promotion de la presse d’agence, ainsi que la création d’organismes de régulation, de suivi et de supervision du secteur, tels que la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) et le Conseil national de la presse. Il a, dans ce sens, estimé que ces réformes, couplées au rôle positif des institutions médiatiques nationales et des organisations professionnelles ainsi qu’aux avancées technologiques rapides et successives dans le domaine de l’information et de la communication, ont contribué à la promotion de la profession et au développement de la culture médiatique. De son côté, le directeur de l’ISIC, Abdellatif Bensafia a souligné que ce colloque marque une réflexion sur 25 ans de réalisations en termes d’action stratégique des médias au Maroc et leurs perspectives d’avenir. Il s’agit également d’une occasion de dresser le bilan de l’évolution des médias afin de contribuer au débat public visant à consacrer les valeurs démocratiques et à soutenir des projets de développement structurants, a-t-il ajouté. Pour sa part, l’ancien directeur de l’ISIC, Mohamed Drissi Alami Machichi, a souligné, dans une intervention sur “L’évolution de la législation médiatique au Maroc”, que cette législation a connu un développement important dans la mesure où elle est intimement liée à l’évolution de la société, à sa dynamique et à sa vitalité. M. Alami Machichi a, à cet égard, rappelé les différentes étapes de l’élaboration des lois sur les médias au Maroc, aussi bien pendant la période du protectorat qu’après l’indépendance, estimant que la législation au Maroc couvre les libertés publiques dans leur ensemble. Prenant la parole, l’ancien ministre de la Communication, Mohamed Nabil Benabdallah est revenu sur la structuration du secteur public des médias et la mise à niveau des radios privées, particulièrement sur le plan juridique, mettant en exergue les phases de réforme qu’a connues la presse nationale et les politiques publiques ayant accompagné ce processus. M. Benabdallah a relevé que cette rencontre constitue une occasion de discuter des défis, des réformes et de l’état des lieux du paysage médiatique national. Quant au président de la commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, Younes Moujahid, il a abordé l’état des lieux actuel et l’avenir de la presse, de la version papier aux supports électroniques, rappelant les débats ayant accompagné les différentes réformes du secteur de l’information et de la communication, et les législations y afférentes. Il a souligné l’importance que les législations et les politiques publiques soient en phase avec l’évolution des médias et l’essor de nouvelles formes de journalisme, notamment les médias électroniques qui occupent une place importante dans le paysage médiatique national, rappelant qu’auparavant, le code de la presse et de l’édition régissait uniquement la presse écrite. Dans une intervention sur “Les médias en temps de crise: une expérience d’un quart de siècle”, Mohamed Allali, professeur à l’ISIC, s’est attardé sur le rôle de premier plan que jouent les acteurs médiatiques, en particulier les médias publics, lors des événements marquants au Maroc. Il a mis en avant l’importance des études en matière de communication politique, en particulier la communication de crise, étant donné qu’elle s’est hissée actuellement au rang de mécanisme de médiation au sein des sociétés, pour anticiper les crises telles que les catastrophes naturelles. MAP 10 Juillet