La diplomatie culturelle joue un rôle clé dans le rayonnement du Maroc à l’international, de par la richesse et la diversité de son patrimoine et de sa culture ancestrale, a affirmé, jeudi 12/12/2024 à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Le Maroc s’emploie aujourd’hui à faire connaître la richesse et la profondeur de son patrimoine culturel, à la faveur des efforts consentis dans sa préservation et sa mise en valeur, a indiqué M. Bensaid lors d’un panel sous le thème “la diplomatie culturelle : reconnecter les communautés atlantiques à travers l’art et le patrimoine”, organisé dans le cadre de la 13e édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) “The Atlantic Dialogues”.
La diplomatie culturelle constitue une “force douce” qui valorise les spécificités d’un peuple et d’une communauté, a-t-il fait valoir, soulignant que le patrimoine et la culture marocains jouent un rôle de premier plan dans la diplomatie officielle du Royaume et la défense de ses intérêts à l’international.
La diplomatie culturelle transforme l’héritage en une économie culturelle qui rapproche les peuples et les communautés, a-t-il relevé, ajoutant que ce type de diplomatie n’est pas seulement un moyen de représentation et de défense d’intérêts, mais aussi une solution tournée vers l’avenir qui apporte des réponses aux défis globaux.
De son côté, la directrice du centre Afrique au think tank américain, Atlantic Council, Rama Yade, a souligné que la culture est désormais un vecteur essentiel pour la diplomatie et un outil puissant de rayonnement à l’international, comme en témoigne l’exemple marocain de la diplomatie culturelle en tant que soft power.
La diplomatie culturelle du Royaume, a-t-elle expliqué, se manifeste notamment à travers la musique, le cinéma, le sport, ainsi que les industries créatives, soulignant, à cet égard, l’importance des industries créatives et du sport comme moyen pour attirer les investisseurs et renforcer l’attractivité économique du pays.
L’ancienne ministre française a, également, relevé que le Royaume représente un modèle en la matière en faisant de la culture un pilier de sa diplomatie et de son économie.
Pour sa part, Jessica De Alba-Ulloa, professeure à la School of Policy and International Affairs à l’Université du Maine aux Etats Unis, a indiqué que la diversité culturelle joue un rôle central dans l’édification de l’identité nationale, notamment à travers “la diplomatie du patrimoine”.
L’universitaire mexicaine a souligné que ce concept permet de valoriser les spécificités culturelles d’un pays, à l’instar du Mexique, notant que la culture mexicaine ne peut être réduite ni à l’héritage espagnol ni à celui des peuples indigènes.
En mettant en avant des éléments distinctifs tels que l’art et la gastronomie, cette diplomatie contribue à renforcer l’identité nationale et à favoriser la compréhension mutuelle à l’échelle internationale, a-t-elle relevé.
Pour sa part, la ministre régionale des Universités, des Sciences et de la Culture au gouvernement des îles Canaries, Migdalia Machin, a souligné que l’archipel des canaries, situé à seulement 100 km du Maroc, partage avec le Royaume des relations solides ayant pour socle des liens historiques et culturels profonds.
“Nous partageons de nombreux aspects culturels communs”, a-t-elle expliqué, soulignant que le dialogue culturel est essentiel pour mieux connaître l’autre, tisser des liens et établir des traits d’union, tout en respectant l’histoire et l’identité de chaque nation.
Ce nouveau rendez-vous des “Atlantic Dialogues” porte sur une variété de sujets économiques et géopolitiques, reflétant les mutations d’un Atlantique élargi et mieux intégré, à travers des panels, des tables rondes et d’autres sessions collaboratives.
Parmi les thèmes programmés figurent la diplomatie culturelle, le paradigme de la sécurité régionale, les infrastructures intelligentes, la régulation de l’intelligence artificielle, ainsi que d’autres enjeux clés nécessitant une meilleure coordination Nord-Sud et offrant un large éventail de perspectives et de solutions sur les questions de gouvernance mondiale.
Les 11 séances plénières, aux sujets variés, sont complétées par 20 sessions en petits groupes, favorisant des échanges approfondis sur les dynamiques atlantiques et les nouveaux enjeux de la coopération internationale, soutenus par l’expertise intercontinentale des “Atlantic Dialogues”.
MAP 12Décembre 2024

M. Bensaid annonce l’élaboration d’un nouveau texte de loi relatif au CNP
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a annoncé lundi 26/05/2025 à la Chambre des représentants, l’élaboration d’un nouveau texte de loi relatif au Conseil national de la presse (CNP). Ce projet de loi a été examiné par le gouvernement dans la forme, tandis que son contenu fera l’objet de discussions avec les professionnels du secteur dans le cadre de l’auto-régulation de la profession. Répondant à des questions sur “l’autorégulation du secteur de la presse”, le ministre a relevé que les conclusions de l’expérience de l’auto-régulation ont constitué une source d’élaboration de ce texte, notant que l’objectif est d’aboutir à “un texte garantissant l’autorégulation et la moralisation de la profession de presse”. Le ministre s’est attardé, à ce propos, sur l’expérience d’autorégulation de la profession journalistique à travers le processus qui s’est soldé par l’établissement du CNP, notant que ce processus, “bien plus qu’une simple mesure administrative, reflète une prise de conscience profonde que la liberté de la presse, telle que garantie par la constitution, ne saurait se concrétiser qu’à travers des mécanismes d’autorégulation”. Après avoir souligné que l’auto-régulation vise à consolider la liberté de la profession et à consacrer le droit constitutionnel de son exercice, il a noté que la constitution dans son article 28 souligne l’importance d’organiser le secteur de la presse sur des bases démocratiques. L’auto-régulation, a-t-il poursuivi, vise à protéger la profession contre des pratiques non-éthiques ou non-professionnelles qui pourraient ternir sa réputation, telles que les fake news, la désinformation et d’autres pratiques négatives. Et d’ajouter que l’autorégulation n’est pas l’apanage des journalistes, mais concerne la société dans son ensemble en ce sens que la presse est au service de la société. MAP 26 Mai