L’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) a tenu, jeudi 04/01/2024 à Rabat, son 38ème Conseil d’administration sous la présidence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Lors de ce conseil, qui s’est déroulé en présence du Directeur général de la MAP, Fouad Arif et des membres du Conseil, le budget de l’agence de l’exercice 2024 ainsi que les rapports moral et financier au titre de l’année 2022 ont été approuvés.
Intervenant à cette occasion, M. Bensaid a mis en avant l’importance de la MAP, en tant qu’institution médiatique nationale stratégique qui joue un rôle majeur en matière de promotion des avancées et réalisations du Royaume dans les différents domaines sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et contribue à son rayonnement à l’échelle nationale et internationale.
L’agence MAP, qui constitue le bras médiatique du pays au plan national et international, est investie de la mission stratégique de défendre les intérêts du Maroc, a-t-il affirmé, appelant à renforcer le rôle de cette institution dans le cadre de la préservation de la souveraineté nationale en matière d’information et de la lutte contre les fake news.
Le ministre a salué, à cet égard, le professionnalisme de l’agence dans la couverture d’événements saillants comme la pandémie du Covid-19 et le séisme d’Al Haouz. M. Bensaid a relevé que la MAP ambitionne aujourd’hui, dans le cadre de sa nouvelle vision, de se positionner en tant que fer de lance de la diplomatie médiatique, en œuvrant à renforcer les valeurs de déontologie et d’éthique et en encourageant l’ensemble de ses compétences à l’innovation et à la créativité.
Pour sa part, le Directeur général de la MAP a indiqué que l’agence a pour ambition aujourd’hui de se replacer en tant que référence médiatique aux niveaux régional et continental, tout en consolidant son rôle d’outil influent de la promotion des intérêts du Royaume à l’international.
A cette fin, une refonte globale des services développés par l’agence s’impose, en adéquation avec les évolutions des paysages médiatiques national et international et les transformations technologiques que connaît le secteur, a dit M. Arif.
Cette nouvelle approche, a-t-il poursuivi, s’appuie sur “un prérequis doctrinal immuable, à savoir notre philosophie de s’inscrire dans un partenariat complémentaire et vertueux dans une parfaite synergie avec les médias du pôle public”, relevant que même si l’agence a fait le choix de se recentrer sur son cœur de métier qui est la dépêche, elle demeure déterminée à s’investir de manière résolue, dans la production de vidéos, de photos, d’audios et d’infographies pour in fine décliner efficacement, aussi bien au niveau national, que continental et international, les orientations stratégiques opérées sous le leadership de Sa Majesté le Roi.
Pour sa part, la secrétaire générale de la MAP, Sanaa Ziad a présenté le rapport financier au titre de l’exercice 2022, ainsi que le budget et les grandes lignes du plan d’action 2024.
Ce plan d’action s’articule autour de plusieurs axes notamment le renforcement de la mission de la MAP dans la défense de la souveraineté nationale en matière d’information, la consolidation du leadership continental et régional de l’agence et la transformation de son statut juridique actuel en une S.A, en tirant profit des opportunités que ce processus offre pour moderniser la gouvernance de l’agence et son mode de fonctionnement.
Il s’agit aussi de mettre en place une stratégie de transformation digitale, et de repositionner l’offre audiovisuelle autour de contenus plus attractifs à destination des médias clients et d’assurer une montée en compétence du capital humain à travers des programmes de formation ciblée, ainsi que de procéder à un redéploiement rationnel et efficient au sein des pôles régionaux et internationaux de l’agence.
MAP 04 Janvier 2024
Chambre des conseillers: Appel au renforcement du multilinguisme dans les politiques publiques
Le groupe de travail thématique sur la politique linguistique au Maroc a appelé, mardi à Rabat, au renforcement du multilinguisme dans les politiques publiques, afin de consacrer l’ouverture linguistique et culturelle qui distingue l’identité marocaine. Lors d’une séance plénière consacrée à l’examen de son rapport à la Chambre des Conseillers, le groupe a mis en avant l’importance que revêt cette thématique dans les politiques publiques du Royaume, dans le sillage des enjeux et défis liés au processus de développement au Maroc dans tous les domaines. Dans ses recommandations finales, le groupe préconise le renforcement de l’enseignement des deux langues officielles, l’élaboration de programmes d’enseignement modernes et efficaces, l’évaluation périodique et la révision régulière de la politique linguistique pour garantir la réalisation de ses objectifs et son adaptation à l’évolution sociale et économique, outre la mise en adéquation des textes législatifs et réglementaires et des politiques publiques dans le domaine culturel avec les dispositions de la constitution dans le domaine linguistique. S’agissant des recommandations sectorielles, le rapport insiste, en ce qui concerne le système d’éducation et de formation, sur la nécessité de la promotion de l’enseignement des deux langues officielles au sein des universités marocaines aux côtés des langues étrangères, en érigeant l’arabe en principale langue d’enseignement, et en dotant le personnel enseignant, de formation et de recherche, d’une solide formation linguistique. Pour ce qui est du système de justice, le rapport met l’accent sur la promotion de l’assistance sociale au sein des différentes juridictions du Royaume, ainsi que sur l’intégration de la langue Amazighe dans le processus de numérisation de l’administration judiciaire. Dans le domaine des médias, le rapport du groupe de travail thématique recommande la mise en place d’un guide du lexique utilisé par les médias, l’adoption de l’enseignement de l’arabe et de l’Amazigh dans les établissements de formation aux médias, ainsi que le renforcement du contrôle du respect par les médias des cahiers de charges relatifs aux langues. Intervenant à cette occasion, la présidente du groupe de travail thématique ad-hoc sur la politique linguistique au Maroc, Fatiha Khourtal, a indiqué que la question du pluralisme linguistique a été au centre de réunions fructueuses initiées par le groupe avec l’Institut Royal de la culture amazighe, l’Académie du Royaume du Maroc, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, et l’Institut d’études et de recherches sur l’arabisation, en plus de séances d’audition et d’interaction avec les divers secteurs gouvernementaux concernés par cette thématique. Réagissant aux conclusions de ce rapport, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a affirmé que le gouvernement prend en considération la politique linguistique dans ses programmes, en tenant compte des défis liés à la préservation des composantes de l’identité culturelle marocaine, notant que “l’exécutif a développé un concept linguistique judicieux qui prend en compte la spécificité linguistique marocaine, dans le but de préserver cette diversité culturelle”. Il a, à ce propos, mis en exergue nombre de textes juridiques qui insistent sur le stricte respect de la diversité culturelle et linguistique au Maroc. Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a passé en revue des réalisations accomplies dans le domaine de l’éducation nationale, mettant en avant l’importance qu’accorde le ministère à l’apprentissage et à l’enseignement des langues, et à l’adoption d’un concept éducatif qui repose sur la diversification de l’offre linguistique et le renforcement de la personnalité des élèves. De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a indiqué que le gouvernement œuvre pour la promotion du multilinguisme à travers notamment l’adoption de huit filières de licence (en dehors du champ des arts et des lettres), la création de centres de certification dans plusieurs universités du Royaume, la formation de 489 professeurs au niveau universitaire, et l’équipement de salles multimédias dans les universités pour permettre aux étudiants de suivre les cours gratuitement. Quant à la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, elle a relevé que son département a procédé à la création d’une direction pour l’utilisation de la langue Amazighe et à l’accompagnement de nombre de projets importants dans ce domaine, dont la promotion de l’accueil en langue amazighe dans les administrations centrales et décentralisées dans les régions du Royaume. Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a relevé, lui, que la politique linguistique dans le domaine des médias repose sur des bases juridiques, citant notamment la loi 77.03 relative à la communication audiovisuelle qui engage les sociétés de communication audiovisuelle publiques à contribuer à la consécration des constantes du Royaume et au renforcement des fondements de l’identité nationale et de la cohésion sociale Des parlementaires à la Chambre des Conseillers ont, à cette occasion, souligné que le chantier de la politique linguistique au Maroc revêt une grande importance en raison de la diversité linguistique et culturelle qui caractérise l’identité marocaine, ce qui nécessite la déclinaison de cette diversité dans les politiques publiques dans tous les domaines de la vie publique. MAP 16 Juillet