Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid a affirmé, vendredi à Meknès, que le Maroc est largement engagé dans la création d’Industries Culturelles et Créatives, fortes et compétitives.
22 ans après la création du Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès (FICAM), “le Maroc est largement engagé dans la création d’industries culturelles et créatives fortes et compétitives. Cinéma, musique, festivals, design, mode, tous les domaines, toutes les disciplines artistiques sont concernées”, a souligné M. Bensaid qui s’exprimait à l’ouverture de ce festival.
“Les écosystèmes, les uns après les autres, sont en train d’être structurés, nos compétences, nos talents, partout dans le monde, sont mobilisés, et on commence déjà à voir poindre les premières réussites : en musique, ou dans le cinéma, le Maroc est aujourd’hui un des hauts-lieux de la création africaine”, a-t-il expliqué.
“En fêtant ses 22 ans, s’est félicité le ministre, le FICAM “fête la persévérance, l’esprit pionnier et la réussite de la vision. Lorsqu’en 2002, le premier FICAM accueillit le public de Meknès, l’initiative aurait pu sembler téméraire et déplacée. Le film d’animation était alors vu comme un produit d’importation, uniquement. Un produit de consommation également. Une consommation passive”, a-t-il poursuivi.
Il a noté que pour concrétiser l’ambition marocaine, “il a fallu des initiatives comme celle du Ficam pour la lancer, surtout que le Ficam a été doublement pionnier: en faisant le pari des industries culturelles et créatives, qui combinent l’indépendance de l’artiste et la rationalité de la production économique, et le film d’animation est un exemple de cette association, mais aussi en faisant le pari de la jeunesse et de l’enfance”.
Selon lui, “il n’y a pas de culture vivante qui ne puise dans la jeunesse, dans ses rêves, son imagination, sa force et sa naïveté”.
Le ministre a relevé que son département demeure convaincu que la clef du succès des ICC (Industrie culturelles et créatives) réside dans cette étroite association entre la jeunesse et la culture.
Et le ministre de revenir sur les manifestations phares traduisant cette dynamique en citant le premier salon consacré au livre de l’enfance et de la jeunesse qui s’est tenu en novembre à Casablanca, le SIEL de Rabat inauguré jeudi et le premier salon du gaming et des jeux vidéo qui ouvrira bientôt ses portes au public de Rabat.
“Les super-héros américains, les mangas et l’anime asiatiques, la bande-dessinée européenne, sont désormais au cœur de notre paysage culturel, et tendent la main aux créateurs marocains : scénaristes, dessinateurs, concepteurs vidéo, sont de plus en plus nombreux à offrir au public marocain une production locale”, a-t-il insisté.
“Nous avons, grâce à des initiatives comme celle du FICAM, dépassé le stade de la consommation passive d’images étrangères. Le Maroc aujourd’hui est producteur, et il le sera de plus en plus à l’avenir”, a-t-il souligné.
Et de conclure qu”il y va de la pluralité des imaginaires, dont l’imaginaire africain, longtemps marginalisé, et de la capacité à faire de la production des films et des images un univers sans monopole, et enraciné dans l’imaginaire commun de l’humanité”.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, l’édition 2024 a choisi cette année de mettre en vedette le cinéma d’animation d’Italie, après ceux du Japon, de la Russie et de l’Espagne, célébrés lors des précédentes éditions.
Cette édition verra la participation de dizaines de courts-métrages en compétition officielle.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par le vibrant hommage rendu à Hamid Semlali, précurseur du cinéma d’animation au Maroc et à Bill Plympton, figure de proue du cinéma indépendant aux Etats-Unis.
MAP 10 Mai 2024
Deuxième dialogue consultatif de l’Union africaine de la jeunesse, Accra
Le ministère de la jeunesse, de la culture