Les moyens de renforcer la coopération culturelle et créative entre le Maroc et la France ont été au cœur des entretiens, mardi à Rabat, entre le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, et son homologue française, Rachida Dati.
S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue de cette entrevue, M. Bensaid a souligné que les deux accords portant sur le domaine culturel et de l’industrie créative, signés lundi lors de la cérémonie présidée par SM le Roi Mohammed VI et le Président français, S.E.M. Emmanuel Macron, reflète l’importance que le Souverain accorde à ce domaine.
M. Bensaid a ajouté que le Maroc œuvre à introduire de nouveaux métiers liés à l’industrie des jeux électroniques, dont le chiffre d’affaires mondial avoisine les 300 milliards de dollars, jugeant “indispensable” que le Maroc se fraie une place dans ce domaine.
Le ministre a assuré que parmi les domaines de coopération entre le Maroc et la France, figure le cinéma, faisant savoir que des projets de coopération en la matière entre les deux pays verront le jour à Dakhla et à Ouarzazate.
Pour sa part, Mme Dati a relevé que les relations culturelles entre la France et le Maroc se caractérisent par une amitié profonde et une confiance mutuelle, “reflet d’un partenariat stratégique entre nos deux nations”.
Mme Dati a souligné l’importance de cette coopération, illustrée notamment par la signature de deux accords visant à encourager les échanges et à renforcer les secteurs des industries culturelles et créatives, notamment en matière de patrimoine, de cinéma, de livre, et de jeux vidéo.
“Un des projets phares de ces accords est la future Cité du gaming à Rabat, qui ambitionne de faire du Maroc un acteur clé dans le secteur des jeux vidéo,” a-t-elle précisé.
Ce cadre de coopération entend mobiliser l’expertise d’institutions françaises de renom, tels que le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et l’Ecole ISART Digital, avec un soutien financier du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a-t-elle précisé.
“Nous partageons avec le Royaume la conviction que les industries créatives représentent un levier essentiel pour l’emploi, la croissance et le dynamisme de la jeunesse”, a dit Mme Dati, évoquant les projets ambitieux prévus en matière de patrimoine et de francophonie, tels que la création de la Cité internationale de production cinématographique à Ouarzazate et des résidences pour les cinéastes marocains en France.
“À travers ces initiatives, nous renforçons notre engagement à promouvoir la diversité culturelle et à valoriser le dialogue” entre les deux pays, a noté Mme Dati, réaffirmant la volonté de la France et du Maroc de construire ensemble un futur culturel commun, au service de l’innovation et de la jeunesse.
MAP 29Octobre 2024

Les 1ères Assises nationales de la publicité, une étape cruciale dans la construction d’un secteur structuré et transparent
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, mercredi 08/10/2025 à Casablanca, que les 1ères Assises nationales de la publicité représentent une étape cruciale sur le chemin de la construction d’un secteur publicitaire structuré, transparent et dynamique. Intervenant à l’ouverture des travaux de ces Assises, organisées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministre a noté que la publicité est bien plus qu’un espace de créativité et de création d’emplois, elle constitue également “un pilier de la souveraineté numérique et médiatique que le Maroc s’attache à consacrer et à défendre”. Et d’ajouter que la publicité demeure une source essentielle de revenus pour les médias. Chiffres à l’appui, M. Bensaid a révélé que les industries culturelles et créatives (ICC), véritable moteur de croissance durable et d’emploi qualifié, représentent désormais 2,7 % du PIB national, contre 2,4 % en 2022, précisant que cette croissance se traduit par la création d’un grand nombre d’emplois diversifiés et de qualité, puisque le secteur emploie 140.000 personnes, dont un tiers de femmes. “Les industries culturelles et créatives sont le secteur qui emploie le plus de jeunes dans le monde”, a-t-il indiqué, relevant que la jeunesse marocaine, instruite et connectée, constitue dans ce contexte un atout de taille. D’où, pour lui, l’importance de ces Assises qui se tiennent conformément aux Hautes Orientations Royales et visant à consolider un pilier essentiel des ICC dans la dynamique de la structuration des autres filières, entre autres, le cinéma, les jeux électroniques, la musique ou encore les arts plastiques. Pour sa part, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a mis en avant le rôle important de la publicité dans le développement économique et des médias. “La publicité ne se résume pas à des parts de marché, à des budgets ou à des modèles économiques mais elle est avant tout un message destiné au consommateur, suscitant la tentation et construisant une image et des représentations, et du coup, elle ne peut pas s’affranchir des exigences éthiques imposées dans l’espace public”, a-t-elle souligné. Elle a, à ce propos, fait savoir que le contenu publicitaire figure en haut des préoccupations de la HACA, insistant sur l’impérieuse nécessité du respect strict de la séparation entre le contenu publicitaire et le contenu éditorial, un principe fondamental garant de la déontologie professionnelle. Mme Akharbach a rappelé que le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a déjà pris plusieurs mesures disciplinaires en la matière et demeure particulièrement vigilant quant à l’application de ce principe. Et de relever la nécessité de trouver des solutions au déficit des recettes publicitaires et aux difficultés économiques des médias audiovisuels, dans le respect des droits des citoyens à un espace médiatique public libre et crédible. Les Assises nationales de la publicité, organisées sur deux jours sous le thème “État des lieux et perspectives”, ont pour but de dresser un diagnostic précis du secteur et de dégager une feuille de route claire. Les débats et échanges entre institutions publiques, professionnels, médias, agences et annonceurs devront aboutir à des recommandations destinées à renforcer la compétitivité du secteur et à l’aligner sur les standards internationaux, tout en consolidant la souveraineté nationale et en adoptant une vision globale et durable visant à consolider la publicité en tant que levier clé de l’économie nationale et pilier de la dynamique créative. MAP 08 Octobre