Le soutien public aux entreprises médiatiques vise principalement à valoriser les rôles joués par la presse nationale et à renforcer sa présence au niveau national et international, a affirmé, jeudi 30/11/2023 à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Répondant à des questions sur le décret relatif au soutien public à la presse, à l’édition, à l’imprimerie et à la distribution, lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, M. Bensaid a indiqué que ce décret, adopté le même jour par le Conseil, a pour but de soutenir les investissements dédiés à l’émergence d’entreprises de presse nationales libres et solides, à même de défendre les causes nationales aux niveaux régional et international et de faire rayonner l’image du Royaume à travers le monde en promouvant les valeurs forgeant l’identité marocaine singulière.
Ce décret, qui intervient dans une conjoncture économique difficile pour les entreprises de presse, marquée par la baisse des recettes publicitaires, attache une grande importance à l’aspect social et à la préservation des postes d’emploi, a expliqué le ministre, soulignant que “le journaliste, en tant que cheville ouvrière, devrait être le cœur de cible de ce soutien”. Cette initiative est de nature à améliorer les performances de cette noble profession et à renforcer la place de la presse responsable et son rôle en matière de lutte contre la désinformation, a poursuivi M. Bensaid.
Après avoir appelé à l’implication de toutes les parties concernées dans la mise en œuvre des initiatives visant la promotion de la presse nationale, le ministre a noté que le décret en question ne vise pas uniquement à appuyer les grandes entreprises, mais veille également à accompagner le développement du modèle économique des petites entreprises de presse.
Tel qu’approuvé par le Conseil de gouvernement, le décret fixant les conditions et modalités pour bénéficier du soutien public destiné aux secteurs de la presse, de l’édition, de l’impression et de la distribution, vise, par ailleurs, la modernisation des entreprises opérant dans ces secteurs sur la base des principes de transparence, d’égalité des chances et de neutralité.
Il s’agit aussi de développer la lecture, promouvoir le pluralisme et soutenir les ressources humaines à travers le renforcement des capacités, la formation et l’accompagnement pour la qualification.
MAP 30 Novembre 2023

Les enjeux liés à l’application du droit de suite des artistes africains débattus à Rabat
Les enjeux liés à l’application du droit de suite ont été débattus par une pléiade d’artistes et de professionnels, du Maroc et d’Afrique, lors d’une conférence régionale organisée mardi 14/10/2025 à Rabat. Initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Bureau marocain du droit d’auteur et des droits voisins (BMDAV), cette conférence est l’occasion de mettre en lumière l’importance du droit de suite pour les artistes-peintres africains et les difficultés relatives à son application. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a expliqué que le droit de suite est un cadre juridique et une reconnaissance concrète du rôle des artistes dans la scène culturelle, notant que ce droit les fait bénéficier d’une juste part de la valeur générée à la vente de leurs œuvres. S’attardant sur l’expérience marocaine en la matière, M. Bensaid a souligné les efforts déployés, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la mise en place d’un cadre légal transparent à même de protéger les droits des créateurs. Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence régionale pour favoriser le partage des expériences et des pratiques, le ministre a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains afin de protéger le droit de suite des artistes De son côté, Sylvie Forbin, vice-directrice générale du Secteur du droit d’auteur et des industries de création à l’OMPI, a relevé que le droit de suite n’est appliqué que par un tiers des pays qui le reconnaissent, signalant que certains pays africains ne disposent pas encore des moyens de l’appliquer. L’adoption et l’application du droit de suite est devenue une nécessité impérieuse à l’ère du numérique, “au moment où le marché des arts se dématérialise”, afin de permettre aux artistes de garder le lien avec leurs œuvres, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Forbin a salué les initiatives pionnières entreprises par le Maroc, facilitées par l’intervention de la BMDAV, en matière de protection des droits d’auteur depuis la pandémie du Covid-19. Le “droit de suite” désigne le droit inaliénable de perception d’un pourcentage du produit de toute vente d’une œuvre d’art graphique ou d’art plastique après la première vente opérée par l’auteur ou par ses ayants droit, lorsque cette opération s’effectue par un professionnel du marché de l’art qui intervient en tant que vendeur, acheteur ou intermédiaire. Les participants à cette conférence régionale, qui se poursuit jusqu’au 16 octobre, discuteront de plusieurs thématiques se rapportant essentiellement à l’évolution du marché de l’art en Afrique et au processus d’application du droit de suite. Après une série de tables rondes et d’ateliers, une feuille de route dédiée à la mise en œuvre de ce droit sera élaborée. MAP 14 Octobre