Le rideau a été levé, lundi soir au cinéma Hollywood, sur la 17ème édition du Festival international du film de femmes de Salé, en présence de figures emblématiques du 7ème art et de personnalités du monde artistique, de la culture et des médias.
Organisé du 23 au 28 septembre par l’Association Bouregreg sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Festival représente une opportunité pour les femmes cinéastes de toutes origines géographiques, arabes, africaines et internationales, de débattre des questions liées à cette profession, de partager leurs expériences et expertises, et de discuter de la condition des femmes à travers des réalisations filmiques.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné que le cinéma marocain connaît un développement significatif sur tous les plans, notamment à travers un certain nombre de chantiers et de réalisations qui se traduisent par la quantité et la qualité des films produits au Maroc, atteignant près de 30 œuvres annuellement, et ce grâce notamment au soutien du Centre cinématographique marocain (CCM).
Dans une allocution lue en son nom, M. Bensaid a indiqué que le film marocain, qui se positionne désormais en tête du box-office, se distingue par une présence remarquable dans les festivals internationaux de renom, saluant la participation des femmes marocaines créatrices dans les différentes compétitions officielles nationales et internationales.
Le ministre a également mis en avant la place distinguée de la femme dans l’industrie du 7ème art, ainsi que sa présence dans les différents processus et étapes de la création cinématographique, notant que l’industrie du cinéma marocain compte actuellement plus de 80 réalisatrices et 45 assistantes réalisatrices, ainsi que trois exploitantes de salles de cinéma et huit distributrices de films cinématographiques.
Pour sa part, le président de l’Association Bouregreg et président du Festival, Noureddine Chemaou, a indiqué que cette 17ème édition coïncide avec le chantier de réhabilitation et de valorisation du patrimoine matériel de la ville de Salé, faisant savoir que le public aura l’occasion d’assister, pour la première fois dans le cadre du Festival, à des projections en plein air dans les différents espaces de l’ancienne médina de Salé.
M. Chemaou a également mis en exergue la diversité des espaces de projections et la richesse des activités quotidiennes dans le cadre de ce rendez-vous cinématographique, soulignant la place particulière que le Festival a accordé aux jeunes dans sa programmation, notamment à travers les ateliers de formation.
De son côté, l’ambassadeur de la Hongrie au Maroc, Miklos Erik Tromler, a rappelé que Rabat et Budapest ont signé, l’année dernière, une convention de coopération dans le domaine de coproduction cinématographique, visant à encourager la réalisation de films mettant en valeur la diversité de la culture et du patrimoine des deux pays.
Le cinéma hongrois a une grande histoire non seulement avec le Maroc mais aussi avec le Festival international du film de femmes de Salé, à travers notamment les différentes participations de films hongrois aux festivals marocains, a-t-il ajouté, faisant part de sa fierté quant à la participation de la Hongrie en tant que pays invité de cette grande messe cinématographique.
Le vice-président de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Aziz El Hilali, a souligné que cette manifestation culturelle internationale, centrée sur la création cinématographique féminine, est un hommage à la femme marocaine et une reconnaissance pour son rôle agissant dans le développement du Royaume dans divers domaines.
M. El Hilali a indiqué que la participation du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra à l’organisation de cet événement de grande envergure, reflète son engagement à soutenir les différentes initiatives qui contribuent au développement culturel, artistique et créatif du Maroc.
Dans la même veine, le maire et président du Conseil communal de Salé, Omar Sentissi, a souligné que l’organisation du festival, à l’instar des autres manifestations dans la ville, s’inscrit dans le cadre du renforcement du rôle de Salé dans le développement culturel du Royaume, notamment dans le domaine cinématographique.
Il a également ajouté que cet événement culturel a acquis, au fil des années, une grande notoriété tant au niveau national qu’international, grâce à son ouverture constante aux créations cinématographiques féminines marocaines et étrangères.
La cérémonie d’ouverture de cette 17ème édition a été marquée par un hommage rendu à des cinéastes pionnières du Maroc et d’ailleurs, notamment l’actrice égyptienne Dalia El Beheri pour son parcours remarquable dans le cinéma et la télévision, ainsi que l’actrice marocaine Saâdia Ladib pour son parcours cinématographique marquant.
Lors de la même cérémonie, il a été procédé à la présentation des membres du jury de la compétition officielle long métrage, présidé par l’actrice et réalisatrice marocaine Maryam Touzani, du jury de la compétition du film documentaire, présidé par Danielle Davie du Liban, et du jury du Prix jeune public, présidé par la réalisatrice et productrice Narjisse Tahiri.
Le public a assisté ensuite à la projection du portrait de la réalisatrice et pionnière du cinéma hongrois, Márta Mészáros, ainsi que d’extraits de films faisant partie du programme général du Festival.
MAP 23 Septembre 2024
Le renforcement de la coopération culturelle et créative au cœur d’entretiens entre M. Bensaid et Mme Dati
Les moyens de renforcer la coopération culturelle et créative entre le Maroc et la France ont été au cœur des entretiens, mardi à Rabat, entre le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, et son homologue française, Rachida Dati. S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue de cette entrevue, M. Bensaid a souligné que les deux accords portant sur le domaine culturel et de l’industrie créative, signés lundi lors de la cérémonie présidée par SM le Roi Mohammed VI et le Président français, S.E.M. Emmanuel Macron, reflète l’importance que le Souverain accorde à ce domaine. M. Bensaid a ajouté que le Maroc œuvre à introduire de nouveaux métiers liés à l’industrie des jeux électroniques, dont le chiffre d’affaires mondial avoisine les 300 milliards de dollars, jugeant “indispensable” que le Maroc se fraie une place dans ce domaine. Le ministre a assuré que parmi les domaines de coopération entre le Maroc et la France, figure le cinéma, faisant savoir que des projets de coopération en la matière entre les deux pays verront le jour à Dakhla et à Ouarzazate. Pour sa part, Mme Dati a relevé que les relations culturelles entre la France et le Maroc se caractérisent par une amitié profonde et une confiance mutuelle, “reflet d’un partenariat stratégique entre nos deux nations”. Mme Dati a souligné l’importance de cette coopération, illustrée notamment par la signature de deux accords visant à encourager les échanges et à renforcer les secteurs des industries culturelles et créatives, notamment en matière de patrimoine, de cinéma, de livre, et de jeux vidéo. “Un des projets phares de ces accords est la future Cité du gaming à Rabat, qui ambitionne de faire du Maroc un acteur clé dans le secteur des jeux vidéo,” a-t-elle précisé. Ce cadre de coopération entend mobiliser l’expertise d’institutions françaises de renom, tels que le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et l’Ecole ISART Digital, avec un soutien financier du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a-t-elle précisé. “Nous partageons avec le Royaume la conviction que les industries créatives représentent un levier essentiel pour l’emploi, la croissance et le dynamisme de la jeunesse”, a dit Mme Dati, évoquant les projets ambitieux prévus en matière de patrimoine et de francophonie, tels que la création de la Cité internationale de production cinématographique à Ouarzazate et des résidences pour les cinéastes marocains en France. “À travers ces initiatives, nous renforçons notre engagement à promouvoir la diversité culturelle et à valoriser le dialogue” entre les deux pays, a noté Mme Dati, réaffirmant la volonté de la France et du Maroc de construire ensemble un futur culturel commun, au service de l’innovation et de la jeunesse. MAP 29Octobre