Une annexe régionale de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (ISMAC) a été inaugurée, lundi 17/02/2025 à Dakhla, lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, et la ministre française de la Culture, Rachida Dati.
Cette nouvelle structure vient renforcer l’offre de formation dans les domaines de l’audiovisuel et du cinéma en proposant aux jeunes de la région une panoplie de formations spécialisées, dont la réalisation cinématographique, l’écriture de scénario, la production, l’ingénierie de son, le montage et les effets spéciaux.
Dans une déclaration à la presse, Mme Dati a indiqué que l’inauguration de l’annexe régionale de l’ISMAC à Dakhla vient concrétiser un accord de coopération signé entre le Maroc et la France à Cannes, visant à donner un nouvel élan à leur coopération dans les domaines de la coproduction et des échanges cinématographiques.
Cette coopération va porter sur les différents domaines culturels, dont le cinéma, les médias, l’audiovisuel, les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle, entre autres, a fait savoir Mme Dati, ajoutant qu’elle profitera aux formateurs, enseignants et étudiants de la région.
“Ma visite en tant que ministre française de la Culture à Dakhla a un sens politique très fort”, a souligné Mme Dati, faisant observer que l’inauguration de cette nouvelle structure témoigne de l’ambition commune des deux pays de poursuivre la consolidation de leur partenariat solide dans différents domaines, en l’occurrence la culture.
Pour sa part, M. Bensaid a indiqué “qu’aujourd’hui, nous mettons en œuvre un des accords de coopération signés entre le Maroc et la France dans le domaine du cinéma”, rappelant l’intérêt particulier qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI au renforcement du capital humain dans le domaine culturel.
M. Bensaid a noté que l’objectif de cet accord est de renforcer les compétences des jeunes dans le domaine cinématographique, ajoutant que grâce à l’inauguration de cet établissement, une importante dynamique culturelle sera enclenchée au niveau de la ville de Dakhla, qui regorge de potentialités naturelles énormes, attirant ainsi de nombreux cinéastes nationaux et internationaux.
“Notre partenariat avec la France constitue une opportunité importante pour apprendre de l’expérience française en la matière et acquérir de nouvelles techniques cinématographiques, à même de renforcer la formation des jeunes dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel”, a relevé le ministre.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, du Wali de la région Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Ali Khalil, du directeur de l’ISMAC, Hakim Belabbès, d’élus, de consuls généraux accrédités à Dakhla et d’acteurs culturels locaux.

M. Bensaid annonce l’élaboration d’un nouveau texte de loi relatif au CNP
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a annoncé lundi 26/05/2025 à la Chambre des représentants, l’élaboration d’un nouveau texte de loi relatif au Conseil national de la presse (CNP). Ce projet de loi a été examiné par le gouvernement dans la forme, tandis que son contenu fera l’objet de discussions avec les professionnels du secteur dans le cadre de l’auto-régulation de la profession. Répondant à des questions sur “l’autorégulation du secteur de la presse”, le ministre a relevé que les conclusions de l’expérience de l’auto-régulation ont constitué une source d’élaboration de ce texte, notant que l’objectif est d’aboutir à “un texte garantissant l’autorégulation et la moralisation de la profession de presse”. Le ministre s’est attardé, à ce propos, sur l’expérience d’autorégulation de la profession journalistique à travers le processus qui s’est soldé par l’établissement du CNP, notant que ce processus, “bien plus qu’une simple mesure administrative, reflète une prise de conscience profonde que la liberté de la presse, telle que garantie par la constitution, ne saurait se concrétiser qu’à travers des mécanismes d’autorégulation”. Après avoir souligné que l’auto-régulation vise à consolider la liberté de la profession et à consacrer le droit constitutionnel de son exercice, il a noté que la constitution dans son article 28 souligne l’importance d’organiser le secteur de la presse sur des bases démocratiques. L’auto-régulation, a-t-il poursuivi, vise à protéger la profession contre des pratiques non-éthiques ou non-professionnelles qui pourraient ternir sa réputation, telles que les fake news, la désinformation et d’autres pratiques négatives. Et d’ajouter que l’autorégulation n’est pas l’apanage des journalistes, mais concerne la société dans son ensemble en ce sens que la presse est au service de la société. MAP 26 Mai