Le Maroc, à la croisée des langues, des imaginaires identitaires et des continents, se distingue par la vitalité, la richesse et la diversité de sa culture dans toutes ses facettes, qui en font une nation plurielle au service du dialogue des cultures, a affirmé, vendredi à Paris, le ministre de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid. “La force du Maroc, à la croisée des langues, des imaginaires identitaires et des continents, c’est aussi cette ouverture, cette capacité à faire coexister plusieurs identités culturelles dans un même espace national”, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne française d’information TV5 Monde, en marge du Salon du livre de Paris, où le Maroc est l’invité d’honneur.
La diversité linguistique (arabe, amazigh, hassani, français, espagnol et désormais anglais) est pleinement intégrée dans la politique culturelle du Royaume, l’objectif étant de garantir un accès équitable à la culture, indépendamment de la langue d’expression des auteurs, a-t-il expliqué.
Face aux tensions identitaires mondiales, le Maroc se positionne comme un carrefour culturel entre l’Europe et l’Afrique, a poursuivi le ministre, soulignant que de l’héritage andalou à la tradition gnawa, le Royaume tisse des ponts entre les cultures, misant sur la culture comme levier de rapprochement et de paix.
A cet égard, le ministre a affirmé que le Maroc adopte une posture d’ouverture maximale aux cultures et aux langues du monde, notant que le Royaume inscrit aussi son action culturelle dans une logique de décentralisation, dans une volonté de valoriser les spécificités régionales.
Evoquant la présence en force du Maroc au Salon du livre de Paris, le ministre a indiqué que cette présence exceptionnelle s’inscrit dans le prolongement de la récente visite d’État du Président français Emmanuel Macron au Maroc, marquée par la signature de plusieurs accords culturels bilatéraux.
“C’est une occasion de partager un bout de l’histoire culturelle marocaine avec le public français, francophone et marocain de la diaspora, à même de consolider davantage les liens entre les deux pays à travers un dialogue culturel profond”, a-t-il dit.
M. Bensaid a souligné, en outre, que ce Salon est une plateforme précieuse pour faire rayonner les cultures marocaines, mettant l’accent sur le rôle central du livre dans le développement des industries culturelles et créatives (ICC), allant du cinéma au théâtre, en passant par le gaming et les arts plastiques.
Il a également mis en avant la stratégie culturelle du Maroc, à l’ère des mutations numériques, visant à offrir aux jeunes des alternatives professionnelles dans un contexte de transition technologique accélérée.
À travers cette présence distinguée, a-t-il poursuivi, le Maroc souhaite promouvoir la richesse de ses voix littéraires, dans toute leur pluralité linguistique et géographique, notant que la vitalité de la scène culturelle marocaine s’illustre aujourd’hui dans le rayonnement croissant de ses auteurs, mais aussi dans l’émergence de formes artistiques contemporaines comme les jeux vidéos ou le gaming.
Concernant les priorités de la coopération culturelle entre Rabat et Paris, le ministre a insisté sur le rôle croissant des industries culturelles et créatives, un secteur en plein essor, qui offre des perspectives professionnelles nouvelles aux jeunes générations.
Par ailleurs, le ministre a souligné que le Maroc revendique un rôle de carrefour culturel entre l’Afrique et l’Europe, se félicitant de ce pluralisme culturel qui constitue une richesse diplomatique permettant de tisser des liens de paix entre les peuples.
MAP 11 Avril 2025

Les 1ères Assises nationales de la publicité, une étape cruciale dans la construction d’un secteur structuré et transparent
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, mercredi 08/10/2025 à Casablanca, que les 1ères Assises nationales de la publicité représentent une étape cruciale sur le chemin de la construction d’un secteur publicitaire structuré, transparent et dynamique. Intervenant à l’ouverture des travaux de ces Assises, organisées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministre a noté que la publicité est bien plus qu’un espace de créativité et de création d’emplois, elle constitue également “un pilier de la souveraineté numérique et médiatique que le Maroc s’attache à consacrer et à défendre”. Et d’ajouter que la publicité demeure une source essentielle de revenus pour les médias. Chiffres à l’appui, M. Bensaid a révélé que les industries culturelles et créatives (ICC), véritable moteur de croissance durable et d’emploi qualifié, représentent désormais 2,7 % du PIB national, contre 2,4 % en 2022, précisant que cette croissance se traduit par la création d’un grand nombre d’emplois diversifiés et de qualité, puisque le secteur emploie 140.000 personnes, dont un tiers de femmes. “Les industries culturelles et créatives sont le secteur qui emploie le plus de jeunes dans le monde”, a-t-il indiqué, relevant que la jeunesse marocaine, instruite et connectée, constitue dans ce contexte un atout de taille. D’où, pour lui, l’importance de ces Assises qui se tiennent conformément aux Hautes Orientations Royales et visant à consolider un pilier essentiel des ICC dans la dynamique de la structuration des autres filières, entre autres, le cinéma, les jeux électroniques, la musique ou encore les arts plastiques. Pour sa part, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a mis en avant le rôle important de la publicité dans le développement économique et des médias. “La publicité ne se résume pas à des parts de marché, à des budgets ou à des modèles économiques mais elle est avant tout un message destiné au consommateur, suscitant la tentation et construisant une image et des représentations, et du coup, elle ne peut pas s’affranchir des exigences éthiques imposées dans l’espace public”, a-t-elle souligné. Elle a, à ce propos, fait savoir que le contenu publicitaire figure en haut des préoccupations de la HACA, insistant sur l’impérieuse nécessité du respect strict de la séparation entre le contenu publicitaire et le contenu éditorial, un principe fondamental garant de la déontologie professionnelle. Mme Akharbach a rappelé que le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a déjà pris plusieurs mesures disciplinaires en la matière et demeure particulièrement vigilant quant à l’application de ce principe. Et de relever la nécessité de trouver des solutions au déficit des recettes publicitaires et aux difficultés économiques des médias audiovisuels, dans le respect des droits des citoyens à un espace médiatique public libre et crédible. Les Assises nationales de la publicité, organisées sur deux jours sous le thème “État des lieux et perspectives”, ont pour but de dresser un diagnostic précis du secteur et de dégager une feuille de route claire. Les débats et échanges entre institutions publiques, professionnels, médias, agences et annonceurs devront aboutir à des recommandations destinées à renforcer la compétitivité du secteur et à l’aligner sur les standards internationaux, tout en consolidant la souveraineté nationale et en adoptant une vision globale et durable visant à consolider la publicité en tant que levier clé de l’économie nationale et pilier de la dynamique créative. MAP 08 Octobre