Les travaux de la deuxième édition du Modèle des Nations Unies au Maroc (IMMUN) ont démarré, mercredi 19/02/2025 à Rabat, sous le thème “Construire une paix durable : réconciliation, justice transitionnelle et consolidation de la paix”.
Organisée par le club GERMUN, cette conférence, qui réunit environ 300 étudiants du Maroc et de l’étranger, vise à discuter de la paix en langues arabe, espagnole, française et anglaise à travers des simulations au sein de comités représentant des organisations internationales telles que la Ligue arabe, les Nations Unies, le Sommet ibéro-américain et l’Union africaine.
Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a souligné la nécessité de réfléchir à l’avenir du monde face aux défis de l’intelligence artificielle, mettant en avant le rôle des jeunes dans la sensibilisation aux problèmes impactant l’avenir de l’Humanité.
Après avoir évoqué les problématiques liées au dérèglement climatique, à la sécurité pharmaceutique et à la montée de l’extrême droite, M. Talbi Alami a appelé les étudiants à s’engager activement dans les débats autour de ces thématiques.
Le président de la Chambre des représentants, qui a passé en revue le processus démocratique qu’a connu le Maroc après l’indépendance, a exhorté les jeunes à s’attacher aux valeurs humaines de libertés et de démocratie, réaffirmant la position constante du Maroc en faveur de la paix et du règlement des conflits.
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a mis l’accent sur l’importance pour les étudiants de prendre le temps d’analyser, de comprendre et d’identifier les racines des problèmes, tout en prenant en compte la dimension culturelle des causes de conflit.
Il a, en outre, appelé à construire des relations durables, fondées sur les liens culturels, historiques et identitaires qui relient les nations africaines entre elles, faisant observer que “le changement climatique, les transitions démographiques et l’intelligence artificielle font partie de cette réalité nouvelle que la diplomatie de demain devra saisir à bras le corps”.
Dans ce sens, M. Bensaid a affirmé que ces défis futurs constituent aussi des opportunités pour inventer de nouvelles solutions, ajoutant que “c’est aux jeunes issus de la société civile d’élaborer, à travers le dialogue, les solutions de demain”.
De son côté, la présidente du Club GERMUN, Safia Abahaj, a indiqué que cet événement n’est pas une simple simulation des Nations Unies, mais une occasion pour tous de comprendre les défis du monde contemporain et de contribuer à la création de solutions innovantes à des problématiques urgentes à travers un dialogue constructif et des négociations.
Mme Abahaj a souligné que cette simulation permettra aux participants de démontrer leurs compétences en communication et leur capacité à convaincre et à interagir avec différents points de vue pour parvenir à une attente commune et renforcer les valeurs de tolérance et de dialogue.
Dans un discours au nom des étudiants participants, Kenza Zarrouki, responsable de la communication de la conférence, a déclaré que les élèves ambitionnent d’explorer les moyens de parvenir à une véritable réconciliation et à une paix durable entre les peuples, jugeant nécessaire de promouvoir l’entente et la collaboration pour instaurer une culture de dialogue entre les cultures et les nations.
Cette rencontre, organisée chaque année au mois de février, a été marquée par la visite des participants aux galeries des deux Chambres du Parlement.
MAP 19 Février 2025

La Chambre des conseillers adopte à la majorité le projet de loi relatif à la protection du patrimoine
La Chambre des conseillers a adopté, mardi 06/05/2025 à la majorité, lors d’une séance législative, le projet de loi n°33.22 relatif à la protection du patrimoine, avec 32 voix pour, contre trois abstentions. Présentant le projet de loi, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné que les plus importantes dispositions de ce texte portent sur l’introduction de nouvelles définitions relatives aux différentes catégories du patrimoine culturel, naturel et géologique, en harmonie avec les concepts reconnus à l’échelle internationale en matière de patrimoine culturel et les nouvelles définitions adoptées par l’UNESCO. Dans une allocution au nom du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, M. Baitas a indiqué que ce projet de loi vise à créer le concept de “groupes historiques”, composés de biens immobiliers groupés, bâtis ou non bâtis, présentant un intérêt en raison de leur caractère architectural, leur charge historique ou leur singularité, à l’instar des anciennes médinas, des cités disparues, des villages, des ksours et des kasbahs. Il s’agit, en outre, de l’intégration d’une catégorie dédiée au “patrimoine culturel subaquatique”, qui regroupe les vestiges de l’existence humaine ayant une valeur culturelle, historique, archéologique, scientifique ou artistique et qui sont restés immergés, partiellement ou totalement, de manière périodique ou continue, depuis au moins 100 ans, à savoir, les sites, les structures, les bâtiments, les objets, les restes humains ou animaux, ainsi que les épaves de navires, a-t-il fait savoir. Selon le ministre, ce texte comprend également l’introduction des notions du “patrimoine naturel”, incluant les sites naturels, les environnements, les espaces et les paysages, ainsi que du “patrimoine géologique”, englobant les formations et sites géologiques, les échantillons minéralogiques, les fossiles, les météorites et les documents géologiques appartenant aux époques antérieures. D’autre part, M. Baitas a relevé que cette loi a intégré la catégorie du “patrimoine culturel immatériel”, qui comprend une série de pratiques, de représentations, d’outils, d’objets, d’œuvres et d’espaces culturels considérés par les communautés et les individus comme faisant partie de leur héritage culturel, ainsi que le concept du système des “trésors humains vivants” permettant la transmission des savoirs et des compétences en vue d’assurer la préservation du patrimoine immatériel. Parmi les nouvelles dispositions figurent aussi la mise en place d’un registre national d’inventaire du patrimoine, comprenant des inventaires spécifiques pour le patrimoine culturel immobilier, le patrimoine mobilier, le patrimoine culturel immatériel, le patrimoine subaquatique, naturel et géologique. MAP 06 Mai