Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, vendredi à Rabat, que son département œuvre pour la mise en place de nouvelles réformes concernant le secteur de la presse visant à combler les lacunes et les vides juridiques révélés au cours des dernières années.
S’exprimant lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la 22è édition du Grand prix national de la presse, M. Bensaid a indiqué que le ministère s’attèle actuellement sur une nouvelle phase de ces réformes, en vue de modifier le Code de la presse et de l’édition, qui englobe la loi sur la presse et l’édition, la loi sur le journaliste professionnel, ainsi que la loi sur le Conseil national de la presse.
Ces modifications visent à combler les lacunes et les vides juridiques révélés par la pratique au fil des années, a-t-il noté, ajoutant que ces réformes sont menées dans le cadre d’une approche participative, en collaboration avec la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, ainsi que les organisations professionnelles les plus représentatives des éditeurs et des journalistes.
Après avoir rappelé les multiples réformes politiques et institutionnelles incluant le secteur des médias et de la presse, lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Bensaid a précisé que l’objectif de ces réformes est de “permettre au journaliste de bénéficier d’un environnement de travail professionnel de haut niveau, compte tenu des talents, des ressources et des compétences dont nous disposons dans le secteur médiatique, ainsi que d’offrir aux entreprises médiatiques nationales un climat de travail favorable”.
Dans ce sens, il a expliqué que c’est la raison pour laquelle le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et le ministère délégué chargé du budget, ont décidé de promulguer un nouveau décret pour soutenir le secteur de la presse et de l’édition.
Ce décret a également pour objectif de soutenir la pérennité des grandes entreprises médiatiques historiques nationales, tout en établissant un système de soutien régional pour les petites entreprises médiatiques et régionales, sans exclusion aucune, a-t-il précisé, soulignant que le respect des conditions de création d’une entreprise médiatique demeure essentiel pour tout soutien entre l’État et le secteur médiatique.
Et de noter que dans le cadre de la souveraineté médiatique marocaine, le nouveau décret offre à l’entreprises médiatique marocaine une réelle opportunité d’investir à l’extérieur du territoire national, partant de la conviction du ministère que la presse nationale et l’espace public marocain, notamment politique, économique et social ont une place aux niveaux régional et continental.
Le ministre a relevé que le Maroc, sous la conduite de SM le Roi, connaît un développement dans les différents domaines, ainsi que des réalisations historiques, la dernière en date est l’organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.
Il a fait savoir que l’organisation de la coupe du Monde 2030 pose de nouveaux défis pour la presse sportive, à savoir la formation, la création d’un espace de débat de haut niveau, ainsi que la mise à disposition de ressources humaines et matérielles au sein des entreprises médiatiques nationales et des chaînes de pôle public, en vue d’accompagner l’organisation du Royaume de cette manifestation sportive et ce, à partir de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.
Par ailleurs, M. Bensaid a souligné que le Grand prix de la presse a connu cette édition une transformation qualitative à travers la révision du décret portant organisation du prix, en vue de lui impulser un nouveau souffle et ce, à travers la mise en oeuvre des recommandations du jury de l’édition précédente, ce qui a permis la création de la catégorie de la presse régionale pour promouvoir les médias régionaux.
Il a été procédé également à la création d’un prix honorifique pour les journalistes marocains travaillant dans les médias étrangers pour encourager les compétences professionnelles marocaines aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Royaume, outre l’augmentation de l’enveloppe financière du prix pour inciter les professionnels des médias, a-t-il ajouté, notant que cette approche a contribé à rehausser l’attractivité du prix avec 134 dossiers de candidatures dont 124 ont été acceptés.
MAP 13 Décembre 2024

M. Bensaid: le ministère œuvre à créer un environnement juridique stable et transparent pour la pratique journalistique
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, lundi 08/09/2025 à la Chambre des conseillers, que le ministère œuvre à la mise en place d’un environnement juridique stable et transparent pour la pratique journalistique, de manière à assurer l’efficacité de l’autorégulation de la profession. Présentant le projet de loi N° 26.25 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse (CNP), M. Bensaid a relevé que la capitalisation de l’expérience actuelle de l’autorégulation s’effectue dans le respect des garanties légales et démocratiques encadrant le secteur et garantissant la continuité de ses institutions représentatives. Ce texte législatif, a-t-il souligné, s’appuie sur les conclusions des travaux de la commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition, créée conformément à la loi N°15.23, à l’issue des consultations qu’elle a menées avec les différentes instances professionnelles concernées, “dans le cadre de l’approche participative adoptée par la commission”. Et de préciser que ce projet de loi vise à consolider les acquis de la loi précédente (N° 90.13), à préserver le caractère professionnel et indépendant du CNP tout en maintenant ses attributions essentielles, et à introduire des amendements structurels et procéduraux “répondant aux contraintes apparues dans la pratique, notamment en matière de renouvellement des structures du Conseil” Parmi les nouveautés du texte, le responsable gouvernemental a cité l’adoption de définitions juridiques des notions fondamentales liées au Conseil, telles que le comité de supervision, l’organisation professionnelle ou encore l’éditeur, la clarification et l’élargissement des missions du CNP, ainsi que l’élargissement du champ institutionnel des partenariats. Le texte prévoit également de porter la durée du mandat des membres du Conseil de quatre à cinq ans, avec la possibilité d’un renouvellement unique, et d’introduire une nouvelle condition exigeant que chaque membre jouisse de ses droits civils et politiques, ce que la loi n° 90.13 ne prévoyait pas, a-t-il expliqué. En outre, M. Bensaid a indiqué que le champ des motifs de révocation des membres du Conseil a été élargi pour inclure désormais les condamnations disciplinaires ou judiciaires pour des crimes ou délits liés à l’extorsion, l’escroquerie, la corruption, l’abus de pouvoir, la trahison, le trafic de drogue, les actes terroristes, le viol, l’exploitation sexuelle de mineurs ou les crimes contre ascendants et descendants. De même, la perte des droits civils et politiques ou de la qualité sur la base de laquelle le membre a été désigné, élu ou mandaté, entraîne la fin de son mandat, a-t-il noté, ajoutant que la décision de révocation est désormais du ressort de l’assemblée générale et non plus du Conseil. Par ailleurs, le projet de loi stipule l’ajout de “la situation en matière de déontologie professionnelle” comme axe central du rapport annuel, aux côtés des indicateurs relatifs à la liberté d’exercice journalistique et aux conditions de la presse et des journalistes, ce qui constitue, selon le ministre, “un accent renforcé sur la dimension déontologique dans la pratique journalistique et au sein des institutions médiatiques”. S’agissant du fonctionnement du Conseil, M. Bensaid a indiqué qu’en cas d’impossibilité de renouvellement de ses structures, une commission spéciale est instituée comme mécanisme légal pour éviter tout vide institutionnel. Les missions de cette commission, présidée par le magistrat membre du Conseil, prennent fin dès l’annonce des résultats définitifs des élections et des désignations des représentants des journalistes professionnels et des éditeurs. Le ministre a aussi précisé que le nombre des membres du Conseil a été réduit à 19, contre 21 dans la loi précédente: sept représentants des journalistes professionnels, neuf représentants des éditeurs et trois représentants des institutions et instances. Le projet de loi encadre par ailleurs les procédures électorales concernant les représentants des journalistes professionnels et celles de désignation des éditeurs, à travers un “comité de supervision” institué par l’assemblée générale et chargé de statuer sur toutes les questions susceptibles de surgir lors des opérations électorales et de désignation. En vertu du même texte, la commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition fait office d’organe de supervision transitoire qui veille à la préparation, à l’organisation et à la proclamation des résultats définitifs des élections des représentants des journalistes professionnels et des éditeurs, a-t-il noté, précisant que cette commission est présidée par un magistrat désigné par le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Cette disposition “constitue une mesure législative visant à garantir la continuité institutionnelle et à éviter toute nouvelle entrave au travail du CNP”, a fait remarquer M. Bensaid, ajoutant que le projet de loi confère à la commission provisoire “une mission spécifique et limitée dans le temps, qui prend fin dès l’installation du nouveau Conseil, élu et organisé conformément à ses dispositions”. MAP 08 Septembre