Une conférence en hommage à l’ancien ministre et diplomate feu Mohamed Benaïssa, décédé en février dernier, a eu lieu dimanche 20/04/2025 à Rabat, dans le cadre du 30e Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
Lors de cette rencontre placée sous le thème “Empreintes vers l’éternité”, les intervenants ont salué les qualités humaines et professionnelles de feu Benaïssa, qui a consacré sa vie au service du développement de son pays, tant dans les domaines culturel et diplomatique qu’au niveau de la gestion locale.
A cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a rendu hommage à la mémoire du défunt, figure emblématique de la culture, de la gestion publique et de la politique dans le Royaume.
Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général par intérim du département de la Culture, Salaheddine Abkari, le ministre a estimé qu’avec la disparition de feu Benaïssa, le Maroc et l’espace méditerranéen ont perdu une figure rayonnante dans les mondes de la diplomatie, de la culture et du dialogue.
Il a rappelé en outre la confiance royale qui lui a permis d’occuper de hautes responsabilités ministérielles et diplomatiques, dont il s’est acquitté avec compétence et efficacité.
Pour sa part, le secrétaire général du Forum d’Assilah, Hatim Bettioui, a salué en feu Benaïssa un homme de patience et d’ouverture, qui a tout donné à sa ville natale.
La dimension humaniste a toujours accompagné son action, au même titre que les volets diplomatique et culturel, a-t-il ajouté, notant que la pensée du défunt et sa vision resteront une source d’inspiration aussi bien pour les générations actuelles que futures.
De son côté, l’écrivain Mohamed Achaari a rappelé les traits marquants de la personnalité du défunt, qui était un homme audacieux, capable d’anticiper les mutations du monde culturel.
M. Achaari a estimé que cet hommage constitue une opportunité pour revisiter le legs de feu Benaïssa, en particulier son attachement profond au livre, en tant qu’élément central de sa pensée et de ses projets.
Il a également proposé la création d’un musée portant le nom du défunt dans sa ville natale, qui abritera les œuvres produites dans le cadre des ateliers artistiques organisés pendant des années lors du Moussem culturel d’Assilah.
Après des études au Caire, feu Mohammed Benaïssa a occupé des postes de premier plan aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, notamment celui de ministre des Affaires étrangères (1999 -2007), d’ambassadeur du Maroc aux États-Unis (1993-1999), ainsi que de ministre de la Culture (1985-1992).
Le défunt a également été membre de la Chambre des conseillers et président du Conseil communal d’Assilah.
Feu Benaïssa était connu pour sa passion pour la culture, son nom étant associé au Moussem culturel d’Assilah, devenu, au fil des années, un carrefour incontournable des académiciens, des experts et des artistes des quatre coins du monde qui donnent rendez-vous à Assilah pour débattre de sujets d’actualité dans divers domaines.
MAP 20 Avril 2025

La Chambre des conseillers adopte à la majorité le projet de loi relatif à la protection du patrimoine
La Chambre des conseillers a adopté, mardi 06/05/2025 à la majorité, lors d’une séance législative, le projet de loi n°33.22 relatif à la protection du patrimoine, avec 32 voix pour, contre trois abstentions. Présentant le projet de loi, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné que les plus importantes dispositions de ce texte portent sur l’introduction de nouvelles définitions relatives aux différentes catégories du patrimoine culturel, naturel et géologique, en harmonie avec les concepts reconnus à l’échelle internationale en matière de patrimoine culturel et les nouvelles définitions adoptées par l’UNESCO. Dans une allocution au nom du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, M. Baitas a indiqué que ce projet de loi vise à créer le concept de “groupes historiques”, composés de biens immobiliers groupés, bâtis ou non bâtis, présentant un intérêt en raison de leur caractère architectural, leur charge historique ou leur singularité, à l’instar des anciennes médinas, des cités disparues, des villages, des ksours et des kasbahs. Il s’agit, en outre, de l’intégration d’une catégorie dédiée au “patrimoine culturel subaquatique”, qui regroupe les vestiges de l’existence humaine ayant une valeur culturelle, historique, archéologique, scientifique ou artistique et qui sont restés immergés, partiellement ou totalement, de manière périodique ou continue, depuis au moins 100 ans, à savoir, les sites, les structures, les bâtiments, les objets, les restes humains ou animaux, ainsi que les épaves de navires, a-t-il fait savoir. Selon le ministre, ce texte comprend également l’introduction des notions du “patrimoine naturel”, incluant les sites naturels, les environnements, les espaces et les paysages, ainsi que du “patrimoine géologique”, englobant les formations et sites géologiques, les échantillons minéralogiques, les fossiles, les météorites et les documents géologiques appartenant aux époques antérieures. D’autre part, M. Baitas a relevé que cette loi a intégré la catégorie du “patrimoine culturel immatériel”, qui comprend une série de pratiques, de représentations, d’outils, d’objets, d’œuvres et d’espaces culturels considérés par les communautés et les individus comme faisant partie de leur héritage culturel, ainsi que le concept du système des “trésors humains vivants” permettant la transmission des savoirs et des compétences en vue d’assurer la préservation du patrimoine immatériel. Parmi les nouvelles dispositions figurent aussi la mise en place d’un registre national d’inventaire du patrimoine, comprenant des inventaires spécifiques pour le patrimoine culturel immobilier, le patrimoine mobilier, le patrimoine culturel immatériel, le patrimoine subaquatique, naturel et géologique. MAP 06 Mai