Formation et certification : le métier d’animateur socioculturel désormais professionnalisé

Formation et certification : le métier d’animateur socioculturel désormais professionnalisé

Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a annoncé le lancement du programme de professionnalisation des métiers d’animation socioculturelle, lors d’une table ronde organisée jeudi 29/02/2024 à Rabat sur le thème “Stratégies innovantes pour l’animation socioculturelle: sécurité, bien-être et épanouissement des jeunes”.

Prenant la parole au nom du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, le secrétaire général du Département de la Jeunesse, Mustapha Messoudi, a précisé que ce programme comprend plusieurs initiatives clés, notamment la capitalisation sur l’expérience de formation des animateurs des colonies de vacances, le projet de mise en place d’un référentiel en ligne des animateurs socioculturels via une plateforme digitale et la formalisation des modules de formations théoriques et pratiques des animateurs socioculturels, accompagnée d’un référentiel clair des compétences.

Le même programme, a-t-il précisé, prévoit la formation de formateurs en avril prochain au niveau provincial et régional, la création de 100 sites de formation de proximité au sein des maisons des jeunes d’ici la fin de l’année ainsi que la mise en place de l’attestation ASAS (Attestation spécifique à l’animation socioculturelle), nécessaire pour l’exercice du métier au sein des établissements de jeunesse, dans le cadre d’un programme de formation qui bénéficiera à 10.000 animateurs en 2024.

Selon M. Messoudi, l’introduction de l’attestation ASAS vise à garantir des “normes élevées de professionnalisme et de compétences”, tant pour les animateurs des colonies de vacances que pour ceux qui assurent l’encadrement au sein des établissements de jeunesse.

Mettant en exergue le rôle important du ministère dans l’encadrement des jeunes et des animateurs socioculturels, le secrétaire général du Département de la Jeunesse a assuré que “l’animation socioculturelle n’est pas qu’une simple activité de loisir”.

Dans le même sens, Kenza Abourmane, directrice de la jeunesse au Département de la Jeunesse, a indiqué que le ministère est engagé dans l’encadrement des jeunes à travers la structuration du métier de l’animation socioculturelle, en prenant compte de la place particulière qu’occupent les animateurs.

  Les animations socioculturelles ont un impact positif sur les jeunes en termes de développement personnel, de bien-être, de sécurité et d’intégration sociale, a fait remarquer Mme Abourmane, plaidant pour un débat général regroupant toutes les parties concernées (académiques, institutions impliquées dans la formation en animation, acteurs associatifs, organismes internationaux, experts) afin de développer des stratégies efficaces.

Cette table ronde s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la jeunesse du Maroc (PAJM), financé par l’Union européenne et mis en œuvre en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la Jeunesse-.

Initié en 2019, le PAJM vise à renforcer la politique publique de la jeunesse en réponse aux attentes des jeunes marocains d’aujourd’hui et de demain. Il a pour objectif global de permettre aux jeunes marocains, notamment les filles et les jeunes issus de milieux défavorisés, d’accéder à une offre de services de proximité adaptée à leurs attentes, en vue de favoriser leur insertion socio-professionnelle et citoyenne. 


 

 MAP  29 Février 2024