L’Institut supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) a lancé, vendredi à Rabat, avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et en partenariat avec le Centre de recherches et d’éducation aux médias (CREM), une plateforme numérique pédagogique et professionnelle baptisée “Le Magazine”, dédiée à la production et à l’expression journalistique de ses étudiants, sous la supervision de leurs professeurs.
Cette plateforme, leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de la profession du journalisme dans les plus hauts standards de professionnalisme, en simulant les pratiques techniques en vigueur dans les établissements professionnels de presse. Il s’agit d’une nouvelle méthode pédagogique introduite parallèlement au cursus de formation de l’ISIC pour en améliorer la qualité et préparer la nouvelle génération des journalistes et des professionnelles des médias, indique-t-on dans un document présenté à cette occasion.
A travers cette plateforme, l’ISIC ambitionne d’offrir à ses étudiants la possibilité d’expression et de communication médiatique à travers leurs productions journalistiques, leur donnant une voix citoyenne dans le sillage du processus de construction du nouveau modèle de société au Maroc, et en leur permettant, ainsi que leurs professeurs, de s’approprier de manière responsable la leçon médiatique et ses applications aussi bien dans les espaces pédagogiques de l’Institut que lors des formations sur le terrain.
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué que ce projet s’inscrit dans le cadre du développement de l’offre de formation dans le domaine des médias au Maroc, offrant un environnement d’apprentissage moderne et sophistiqué qui permettra aux étudiants journalistes d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour exercer la profession dans les plus hauts standards de professionnalisme, de renforcer leurs capacités académiques et pratiques et de stimuler leur esprit d’innovation et de créativité.
Il s’agit d’une “initiative constructive qui élèvera sans aucun doute le niveau de professionnalisme des étudiants durant leur formation à l’Institut”, a relevé M. Bensaid, dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du département de la Communication, Abdelaziz El Bouzdaini, ajoutant que cette innovation témoigne de l’évolution du modèle marocain de formation dans les médias, ce qui permettra de doter le corps médiatique national de cadres hautement qualifiés sur les plans professionnel et éthique.
Le ministre a également souligné que la réussite optimale de ce projet dépend d’une coopération étroite entre les différentes parties concernées, y compris les enseignants, la direction et les établissements médiatiques qui accueillent les stagiaires, appelant tout le monde à intensifier l’action commune et l’échange d’expériences afin d’atteindre les objectifs communs de cette initiative.
Pour sa part, le directeur de l’ISIC, Abdellatif Bensfia, a indiqué que le projet “Le Magazine” est unique en ce sens qu’il forme les étudiants aux pratiques techniques des établissements médiatiques à travers la simulation.
M. Bensfia a précisé que les rubriques adoptées dans la plateforme permettront aux étudiants d’affiner leur style en s’adressant aux lecteurs et à l’opinion publique, et de maitriser le métier de journaliste aussi bien au niveau des différents genres que dans ses aspects techniques et esthétiques, ainsi qu’en matière de traitement des sujets et de choix des “angles d’attaque”.
De son coté, le directeur du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, a exprimé la fierté de l’organisation onusienne de travailler aux côtés de l’lSIC pour promouvoir la qualité de la formation dans le domaine des médias en vue de former des futurs journalistes qui seront capables de relever les défis et de suivre les évolutions du paysage médiatique, notamment grâce aux technologies modernes et à l’intelligence artificielle.
“Le Magazine” est une plateforme multimédia qui comprendra des contenus écrits, audiovisuels, multimédias et photographiques, ainsi que la production de contenus numériques via les réseaux sociaux. Il adopte également la diversité des genres journalistiques et des formats médiatiques tout en respectant les spécificités techniques de chaque genre et format.
MAP 31 Mai 2024

Les enjeux liés à l’application du droit de suite des artistes africains débattus à Rabat
Les enjeux liés à l’application du droit de suite ont été débattus par une pléiade d’artistes et de professionnels, du Maroc et d’Afrique, lors d’une conférence régionale organisée mardi 14/10/2025 à Rabat. Initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Bureau marocain du droit d’auteur et des droits voisins (BMDAV), cette conférence est l’occasion de mettre en lumière l’importance du droit de suite pour les artistes-peintres africains et les difficultés relatives à son application. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a expliqué que le droit de suite est un cadre juridique et une reconnaissance concrète du rôle des artistes dans la scène culturelle, notant que ce droit les fait bénéficier d’une juste part de la valeur générée à la vente de leurs œuvres. S’attardant sur l’expérience marocaine en la matière, M. Bensaid a souligné les efforts déployés, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la mise en place d’un cadre légal transparent à même de protéger les droits des créateurs. Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence régionale pour favoriser le partage des expériences et des pratiques, le ministre a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains afin de protéger le droit de suite des artistes De son côté, Sylvie Forbin, vice-directrice générale du Secteur du droit d’auteur et des industries de création à l’OMPI, a relevé que le droit de suite n’est appliqué que par un tiers des pays qui le reconnaissent, signalant que certains pays africains ne disposent pas encore des moyens de l’appliquer. L’adoption et l’application du droit de suite est devenue une nécessité impérieuse à l’ère du numérique, “au moment où le marché des arts se dématérialise”, afin de permettre aux artistes de garder le lien avec leurs œuvres, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Forbin a salué les initiatives pionnières entreprises par le Maroc, facilitées par l’intervention de la BMDAV, en matière de protection des droits d’auteur depuis la pandémie du Covid-19. Le “droit de suite” désigne le droit inaliénable de perception d’un pourcentage du produit de toute vente d’une œuvre d’art graphique ou d’art plastique après la première vente opérée par l’auteur ou par ses ayants droit, lorsque cette opération s’effectue par un professionnel du marché de l’art qui intervient en tant que vendeur, acheteur ou intermédiaire. Les participants à cette conférence régionale, qui se poursuit jusqu’au 16 octobre, discuteront de plusieurs thématiques se rapportant essentiellement à l’évolution du marché de l’art en Afrique et au processus d’application du droit de suite. Après une série de tables rondes et d’ateliers, une feuille de route dédiée à la mise en œuvre de ce droit sera élaborée. MAP 14 Octobre