Le Conseil de gouvernement, réuni vendredi à Rabat, a adopté un projet de décret définissant les attributions et l’organisation du département de la communication, présenté par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Il s’agit du projet de décret n° 2.24.1143 visant à élargir les attributions du département de la communication pour englober de nouvelles missions portant sur l’élaboration de plans pour le développement de l’industrie des jeux vidéos, et le développement de mécanismes de vérification des faknews dans le domaine de la communication institutionnelle et publique, indique un communiqué du ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement.
Le texte vise également à mettre en place une structure organisationnelle moderne du département de la communication en mesure de s’adapter avec les développements enregistrés dans le domaine des médias et de la communication et être en phase avec les évolutions numériques du secteur, à travers la mise en place de structures administratives capables d’assurer de manière efficace la mise en œuvre et le suivi des chantiers et projets du département de la communication.
Cette nouvelle restructuration comprend, outre le Secrétariat général et l’Inspection générale, trois nouvelles directions à savoir la Direction du développement de l’industrie des jeux vidéo et des systèmes d’information, la Direction des études et de la modernisation des médias, et la Direction de la communication et des relations avec les acteurs médiatiques, alors que la Direction des ressources humaines et financières a conservé sa dénomination actuelle, selon la même source.
MAP 28 Mars 2025

Les enjeux liés à l’application du droit de suite des artistes africains débattus à Rabat
Les enjeux liés à l’application du droit de suite ont été débattus par une pléiade d’artistes et de professionnels, du Maroc et d’Afrique, lors d’une conférence régionale organisée mardi 14/10/2025 à Rabat. Initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Bureau marocain du droit d’auteur et des droits voisins (BMDAV), cette conférence est l’occasion de mettre en lumière l’importance du droit de suite pour les artistes-peintres africains et les difficultés relatives à son application. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a expliqué que le droit de suite est un cadre juridique et une reconnaissance concrète du rôle des artistes dans la scène culturelle, notant que ce droit les fait bénéficier d’une juste part de la valeur générée à la vente de leurs œuvres. S’attardant sur l’expérience marocaine en la matière, M. Bensaid a souligné les efforts déployés, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la mise en place d’un cadre légal transparent à même de protéger les droits des créateurs. Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence régionale pour favoriser le partage des expériences et des pratiques, le ministre a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains afin de protéger le droit de suite des artistes De son côté, Sylvie Forbin, vice-directrice générale du Secteur du droit d’auteur et des industries de création à l’OMPI, a relevé que le droit de suite n’est appliqué que par un tiers des pays qui le reconnaissent, signalant que certains pays africains ne disposent pas encore des moyens de l’appliquer. L’adoption et l’application du droit de suite est devenue une nécessité impérieuse à l’ère du numérique, “au moment où le marché des arts se dématérialise”, afin de permettre aux artistes de garder le lien avec leurs œuvres, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Forbin a salué les initiatives pionnières entreprises par le Maroc, facilitées par l’intervention de la BMDAV, en matière de protection des droits d’auteur depuis la pandémie du Covid-19. Le “droit de suite” désigne le droit inaliénable de perception d’un pourcentage du produit de toute vente d’une œuvre d’art graphique ou d’art plastique après la première vente opérée par l’auteur ou par ses ayants droit, lorsque cette opération s’effectue par un professionnel du marché de l’art qui intervient en tant que vendeur, acheteur ou intermédiaire. Les participants à cette conférence régionale, qui se poursuit jusqu’au 16 octobre, discuteront de plusieurs thématiques se rapportant essentiellement à l’évolution du marché de l’art en Afrique et au processus d’application du droit de suite. Après une série de tables rondes et d’ateliers, une feuille de route dédiée à la mise en œuvre de ce droit sera élaborée. MAP 14 Octobre