La première édition du “Festival du cinéma” qui se tient du 7 au 10 septembre, est à même de contribuer à faire connaître l’industrie cinématographique marocaine, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de la projection en avant-première du long métrage “En marge”, de la réalisatrice marocaine Jihan El Bahar, M. Bensaid a indiqué que le “Festival du cinéma” offre au public, notamment les jeunes, l’opportunité de connaitre davantage les richesses du paysage artistique national dans son volet cinématographique.
Organisé par l’Agence Nelio à l’initiative du Centre cinématographique marocain et la Chambre marocaine des Salles de Cinéma, cet événement vise également à répondre aux aspirations du jeune public, étant la masse la plus importante des spectateurs, en encourageant la production cinématographique et la valorisation artistique des œuvres marocaines, a-t-il souligné.
Le ministre a, en outre, appelé tous les acteurs du secteur cinématographique à contribuer activement à la valorisation et au développement du septième art dans la perspective d’atteindre l’autonomie financière en vue d’aboutir à une industrie cinématographique marocaine autonome, ajoutant que pour y parvenir, il faut agir sur l’attractivité des salles de cinéma et le développement de leurs programmes artistiques et d’animation de manière à favoriser la reconnexion du public avec ces espaces et l’attraction des nouvelles générations.
Pour sa part, la réalisatrice, Jihan El Bahar a fait savoir que son œuvre “En marge”, dont les rôles principaux ont été interprétés par Aziz Dades, Majdoline Al-Idrissi, Hind Benjbara, Khalil Oubaaqi, Fatimazahra Bennaser et Abdellatif Chawki, aborde des questions sociales à travers les récits de personnages qui vivent en marge de la société et aspirent à réaliser leurs rêves en dépit des difficultés.
Et d’ajouter, dans une déclaration à la MAP, que dans cette œuvre, elle a poursuivi sa démarche qui “consiste à faire la lumière sur des personnages qui mènent une vie en marge de la société, en adoptant la comédie noire”, notant que “ce style, contrairement à la caricature par exemple, ne cherche pas à faire rire le spectateur, mais à l’inviter à une réflexion spontanée sur l’ironie de la réalité”.
Cette manifestation culturelle verra la projection de plus de 50 films dans différentes salles de cinéma du Royaume à un prix unifié, en plus de l’organisation de diverses rencontres artistiques, ciblant un public diversifié comprenant des étudiants et des jeunes cinéphiles, outre les familles, les professionnels du secteur et les fans du septième art.
MAP 05 Septembre 2024

Chambre des représentants: Examen en commission du projet de loi sur la réorganisation du CNP
La Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants a amorcé, mercredi 16/07/2025, l’examen détaillé des dispositions du projet de loi n°26.25 portant réorganisation du Conseil national de la presse (CNP), en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Lors de cette réunion, les discussions ont porté sur la teneur du projet de loi notamment la composition du CNP, l’élection et la désignation des membres du Conseil parmi les représentants des journalistes professionnels et des éditeurs. L’opposition pointe à ce sujet une “régression de la représentativité démocratique”, tandis que la majorité n’y voit aucune atteinte à cette représentativité. Les élus ont également débattu des dispositions de médiation et d’arbitrage prévues dans le chapitre 8 du projet de loi, la majorité ayant insisté sur l’importance de parer à tout laxisme face aux abus de diffamation et d’atteinte à autrui, tout en gardant la médiation et l’arbitrage comme moyens de règlement des conflits au sein du Conseil. Les échanges ont également porté sur les dispositions de l’article 5 du troisième chapitre relative à la “Composition du Conseil” qui prévoit que le CNP se compose de 19 membres répartis en trois catégories. La première catégorie concerne les représentants des journalistes professionnels (7 membres), dont au moins trois femmes journalistes, élues par le corps électoral des journalistes professionnels. La deuxième catégorie est celle des représentants des éditeurs, également au nombre de 7, désignés par l’organisation professionnelle, en plus de deux membres parmi les éditeurs “sages”, reconnus pour leur expérience et leurs contributions notables. La troisième catégorie regroupe trois représentants d’institutions et instances, à savoir un magistrat désigné par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, un membre désigné par le Conseil national des droits de l’Homme et un autre par le Conseil économique, social et environnemental. Dans ce cadre, les groupes d’opposition ont fait observer que les différentes expériences internationales adoptent une méthode unique de représentativité dans les conseils similaires au CNP, en tant que véritable mécanisme de représentativité démocratique, contrairement au système mixte d’élection et de désignation, mettant l’accent sur l’importance politique et constitutionnelle de ce débat. Par ailleurs, les députés de la majorité et de l’opposition, ont salué l’obligation d’assurer la présence d’au moins trois femmes journalistes dans la catégorie des journalistes professionnels, une mesure en parfaite cohésion avec les dispositions constitutionnelles relatives à la promotion de la parité. Dans son interaction avec les interventions des députés, le ministre a salué ce débat “nécessaire et important”, rappelant le contexte d’élaboration de ce texte législatif, qui intervient suite à l’impossibilité de renouveler les structures du Conseil due aux difficultés ayant empêché la tenue des élections professionnelles dans les délais légaux, ainsi qu’à la lumière des conclusions et propositions formulées par la commission provisoire. M. Bensaid a précisé que le choix des modes de l’élection pour les journalistes professionnels et de la désignation pour les éditeurs découle de la prise en compte de la nature distincte des deux corps, ajoutant que la désignation est une méthode présente dans de nombreuses expériences démocratiques et constitue également un mode de représentation basé sur le consensus. Il a, en outre, fait état de problématiques majeures à traiter, telles que la presse régionale et le soutien qui lui est accordée, la question de la publicité et le renforcement de l’entreprise de presse. MAP 16 Juillet