Le projet de loi n° 18.23 relatif à l’industrie cinématographique et portant réorganisation du Centre cinématographique marocain (CCM), vise à créer une dynamique économique et sociale dans le domaine cinématographique et renforcer la capacité du secteur à créer des opportunités d’emploi, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Intervenant lors d’une réunion de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, dédiée à l’examen dudit projet de loi, M. Bensaid a fait savoir que ce texte entend promouvoir les œuvres cinématographiques marocaines, soulignant l’importance du rôle social que peut jouer la culture en général et le cinéma en particulier.
Le ministre a souligné que le gouvernement œuvre à fournir des moyens juridiques, administratifs et financiers en vue d’aider les producteurs et les réalisateurs à présenter des œuvres qui “reflètent efficacement les problèmes sociaux actuels”, notant que ce projet de loi représente une contribution de l’État à ce niveau.
Dans ce sens, M. Bensaid a mis en avant le rôle fondamental du CCM dans la promotion et la création d’une dynamique positive pour l’industrie cinématographique marocaine, notamment par l’organisation et le contrôle des différents secteurs cinématographiques, faisant savoir que les investissements dans les productions internationales au Maroc ont dépassé un milliard de dirhams, “un témoignage de la confiance placée en cette institution par les producteurs internationaux exerçant au Maroc”, selon le ministre.
De leur côté, les membres de la commission ont plaidé pour l’amendement d’une série d’articles et de dispositions du projet de loi, notamment le retrait de l’autorisation d’exercice de la production cinématographique aux sociétés de production qui ont cessé toute activité pendant une durée de quatre ans, appelant au relèvement de période en raison, notamment, de l’activité cinématographique limitée au niveau national.
S’agissant de l’article 80 du projet de loi relatif à la composition du conseil d’administration du CCM, les membres de la commission ont souligné l’importance d’y ajouter des représentants des universités et des instituts de formation dans les domaines du cinéma et de l’audiovisuel, et d’associer les instances et institutions concernées par la gouvernance et la protection des droits et libertés.
Concernant le volet relatif aux infractions et aux sanctions qui en découlent, les parlementaires ont appelé à la réduction des “amendes élevées” prévues dans le nouveau projet de loi, qui dans certains articles atteignent un million de dirhams.
Le projet de loi n°18.23 comprend des nouveautés concernant, entre autres, l’unification des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des autorisations liées aux activités de l’industrie cinématographique avec des délais de diffusion fixés par le CCM.
Il s’agit notamment des autorisations d’exercice d’une activité de production cinématographique, de tournage d’un film cinématographique ou d’une œuvre audiovisuelle, de repérage du tournage d’un film cinématographique ou d’une œuvre audiovisuelle, de distribution d’un film cinématographique, d’importation ou d’exportation d’un film cinématographique à des fins commerciales, ainsi qu’une autorisation d’exploitation d’une salle de cinéma.
Selon le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ce texte intervient pour accompagner l’évolution que connaît le secteur cinématographique à tous les niveaux, en particulier l’utilisation des technologies dans l’industrie cinématographique, et permettre au CCM d’accompagner ces évolutions et de renforcer son rôle dans le développement de l’industrie cinématographique à même de promouvoir davantage le cinéma marocain dans ses dimensions économiques et d’investissement.
Le texte s’assigne aussi pour objectifs de créer une industrie cinématographique avancée à la hauteur des aspirations du Royaume, fondée sur les principes de la gouvernance, de la compétitivité et de l’égalité des chances, ainsi que sur la consécration de la transparence dans les activités y afférentes.
MAP 18 Septembre 2024
M. Bensaid: le ministère œuvre à renforcer la cohésion sociale, valoriser l’espace public et consolider la place des médias
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué, jeudi à Rabat, que son département développe des programmes visant à renforcer la cohésion sociale, surtout auprès des jeunes, à promouvoir la confiance entre les institutions et les citoyens, à valoriser l’espace public et à consolider la place des médias. En présentant le projet de sous-budget du ministère pour l’année 2025 à la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, M. Bensaid a précisé que ces projets s’inscrivent dans le cadre de la vision royale, qui place la jeunesse marocaine au centre des programmes de développement, avec pour objectif de renforcer la confiance et de nourrir le “rêve marocain auprès de la nouvelle génération”. Concernant le secteur de la jeunesse, le ministre a indiqué que les programmes et projets prévus pour 2025 incluront la réhabilitation et l’équipement des institutions de jeunesse à travers le Royaume, la construction de nouvelles colonies de vacances et centres de protection de l’enfance, ainsi que l’équipement et l’adaptation des infrastructures aux besoins actuels des jeunes. Un système d’information sera mis en place pour assurer la maintenance des institutions de la jeunesse, de l’enfance et de la femme, ainsi qu’un plan de transformation numérique du secteur de la jeunesse, a-t-il ajouté Le ministre a également relevé que le “pass jeune” sera généralisé à l’échelle nationale à partir de janvier 2025, permettant aux jeunes de 16 à 30 ans de bénéficier des services disponibles dans tout le pays, après le succès de cette initiative dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Dans le volet culturel, le ministre a expliqué que les projets prévus pour 2025 visent à protéger et valoriser le patrimoine culturel national, matériel et immatériel, à développer et soutenir les industries culturelles et créatives, à réduire les disparités locales en termes d’accès aux institutions culturelles de proximité et à diversifier l’offre culturelle. Il a également souligné la poursuite des efforts de restauration de sites archéologiques, notamment celui de Sijilmassa, qui sera rénové et restauré avec un budget de 141 millions de dirhams, pour lui redonner une image attrayante, à même de séduire les touristes marocains et étrangers en reflétant son riche passé historique. M. Bensaid a ajouté que les travaux de restauration incluront également les monuments historiques endommagés par le séisme d’Al Haouz, précisant que huit projets sont actuellement en cours pour un coût dépassant 130 millions de dirhams, tandis que les travaux pour les cinq projets restants se poursuivront jusqu’en 2025. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le département du tutelle œuvre à la modernisation de l’administration et l’accélération de la transformation numérique, à travers la mise à jour de logiciels créés auparavant, comme SIG, culture.ma et e-service, ainsi que la poursuite de la numérisation des procédures de demandes d’obtention de la carte de l’artiste et les autorisations temporaires ou finales d’exportation d’objets artistiques. Concernant les projets d’animation culturelle et de soutien aux industries culturelles, il a fait savoir que le budget alloué au titre de 2025 s’élève à 52 MDH, couvrant les domaines du théâtre, du livre, de l’édition, de la musique, de la danse, des beaux-arts et des festivals. Il a, dans ce sens, fait observer que le budget du secteur de la culture, a atteint au titre de l’année budgétaire 2025 plus de 1,3 MMDH, dont 42% se rapportant au budget de gestion et 52% au budget d’investissement, dont la création de 80 postes. M. Bensaid a, de même, a passé en revue un nombre de chantiers et de projets en cours dans le domaine culturel, à l’instar de la construction de complexes culturels dans les villes de Taza et Fès, le renforcement des infrastructures culturelles et la diversification de l’offre culturelle dans la région de l’Oriental, la création d’un espace d’exposition à Rabat, l’aménagement et l’équipement de la maison des arts d’Agadir, avec une enveloppe globale estimée plus de 149 MDH. Au sujet du département de communication, le ministre a assuré que les projets programmés au titre de 2025 concernent l’achèvement du cadre réglementaire d’aide des secteurs de journalisme, d’édition, d’impression et de distribution, outre l’actualisation des lois du Code de la presse, la réadaptation du modèle économique de l’entreprise de presse, l’accompagnement de la presse nationale pour se positionner à l’internationale, ainsi que la lutte contre les fake news. Le secteur de la communication prévoit, également, d’organiser les premières assises nationales sur l’état des lieux et les perspectives du secteur de la publicité au Maroc, afin de débattre des défis actuels de la modernisation du secteur et le renforcement de son rôle dans le développement économique, ainsi que les sujets en lien avec le cadre légal de la publicité et la déontologie, outre les transformations numériques et le rôle joué par la publicité dans la promotion de la culture et des valeurs nationales. A cet égard, le ministre a fait savoir que le budget de gestion alloué au secteur de la communication au titre de 2025 s’élève à plus de 1,6 MMDH, tandis que l’enveloppe allouée à l’investissement est de plus de 465 MDH. Par ailleurs, le ministre a salué les efforts consentis par l’Agence du Maghreb Arabe Presse (MAP) au titre de 2024, notamment la couverture et l’accompagnement des événements les plus marquants sur les scènes nationale et internationales, particulièrement les initiatives Royales en soutien à la cause palestinienne et le renforcement des positions internationales à l’égard de la question du Sahara marocain. MAP 31 Octobre