Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué, jeudi à Rabat, que son département développe des programmes visant à renforcer la cohésion sociale, surtout auprès des jeunes, à promouvoir la confiance entre les institutions et les citoyens, à valoriser l’espace public et à consolider la place des médias.
En présentant le projet de sous-budget du ministère pour l’année 2025 à la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, M. Bensaid a précisé que ces projets s’inscrivent dans le cadre de la vision royale, qui place la jeunesse marocaine au centre des programmes de développement, avec pour objectif de renforcer la confiance et de nourrir le “rêve marocain auprès de la nouvelle génération”.
Concernant le secteur de la jeunesse, le ministre a indiqué que les programmes et projets prévus pour 2025 incluront la réhabilitation et l’équipement des institutions de jeunesse à travers le Royaume, la construction de nouvelles colonies de vacances et centres de protection de l’enfance, ainsi que l’équipement et l’adaptation des infrastructures aux besoins actuels des jeunes.
Un système d’information sera mis en place pour assurer la maintenance des institutions de la jeunesse, de l’enfance et de la femme, ainsi qu’un plan de transformation numérique du secteur de la jeunesse, a-t-il ajouté
Le ministre a également relevé que le “pass jeune” sera généralisé à l’échelle nationale à partir de janvier 2025, permettant aux jeunes de 16 à 30 ans de bénéficier des services disponibles dans tout le pays, après le succès de cette initiative dans la région de Rabat-Salé-Kénitra.
Dans le volet culturel, le ministre a expliqué que les projets prévus pour 2025 visent à protéger et valoriser le patrimoine culturel national, matériel et immatériel, à développer et soutenir les industries culturelles et créatives, à réduire les disparités locales en termes d’accès aux institutions culturelles de proximité et à diversifier l’offre culturelle.
Il a également souligné la poursuite des efforts de restauration de sites archéologiques, notamment celui de Sijilmassa, qui sera rénové et restauré avec un budget de 141 millions de dirhams, pour lui redonner une image attrayante, à même de séduire les touristes marocains et étrangers en reflétant son riche passé historique.
M. Bensaid a ajouté que les travaux de restauration incluront également les monuments historiques endommagés par le séisme d’Al Haouz, précisant que huit projets sont actuellement en cours pour un coût dépassant 130 millions de dirhams, tandis que les travaux pour les cinq projets restants se poursuivront jusqu’en 2025.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le département du tutelle œuvre à la modernisation de l’administration et l’accélération de la transformation numérique, à travers la mise à jour de logiciels créés auparavant, comme SIG, culture.ma et e-service, ainsi que la poursuite de la numérisation des procédures de demandes d’obtention de la carte de l’artiste et les autorisations temporaires ou finales d’exportation d’objets artistiques.
Concernant les projets d’animation culturelle et de soutien aux industries culturelles, il a fait savoir que le budget alloué au titre de 2025 s’élève à 52 MDH, couvrant les domaines du théâtre, du livre, de l’édition, de la musique, de la danse, des beaux-arts et des festivals.
Il a, dans ce sens, fait observer que le budget du secteur de la culture, a atteint au titre de l’année budgétaire 2025 plus de 1,3 MMDH, dont 42% se rapportant au budget de gestion et 52% au budget d’investissement, dont la création de 80 postes.
M. Bensaid a, de même, a passé en revue un nombre de chantiers et de projets en cours dans le domaine culturel, à l’instar de la construction de complexes culturels dans les villes de Taza et Fès, le renforcement des infrastructures culturelles et la diversification de l’offre culturelle dans la région de l’Oriental, la création d’un espace d’exposition à Rabat, l’aménagement et l’équipement de la maison des arts d’Agadir, avec une enveloppe globale estimée plus de 149 MDH.
Au sujet du département de communication, le ministre a assuré que les projets programmés au titre de 2025 concernent l’achèvement du cadre réglementaire d’aide des secteurs de journalisme, d’édition, d’impression et de distribution, outre l’actualisation des lois du Code de la presse, la réadaptation du modèle économique de l’entreprise de presse, l’accompagnement de la presse nationale pour se positionner à l’internationale, ainsi que la lutte contre les fake news.
Le secteur de la communication prévoit, également, d’organiser les premières assises nationales sur l’état des lieux et les perspectives du secteur de la publicité au Maroc, afin de débattre des défis actuels de la modernisation du secteur et le renforcement de son rôle dans le développement économique, ainsi que les sujets en lien avec le cadre légal de la publicité et la déontologie, outre les transformations numériques et le rôle joué par la publicité dans la promotion de la culture et des valeurs nationales.
A cet égard, le ministre a fait savoir que le budget de gestion alloué au secteur de la communication au titre de 2025 s’élève à plus de 1,6 MMDH, tandis que l’enveloppe allouée à l’investissement est de plus de 465 MDH.
Par ailleurs, le ministre a salué les efforts consentis par l’Agence du Maghreb Arabe Presse (MAP) au titre de 2024, notamment la couverture et l’accompagnement des événements les plus marquants sur les scènes nationale et internationales, particulièrement les initiatives Royales en soutien à la cause palestinienne et le renforcement des positions internationales à l’égard de la question du Sahara marocain.
MAP 31 Octobre 2024

Chambre des représentants: Examen en commission du projet de loi sur la réorganisation du CNP
La Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants a amorcé, mercredi 16/07/2025, l’examen détaillé des dispositions du projet de loi n°26.25 portant réorganisation du Conseil national de la presse (CNP), en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Lors de cette réunion, les discussions ont porté sur la teneur du projet de loi notamment la composition du CNP, l’élection et la désignation des membres du Conseil parmi les représentants des journalistes professionnels et des éditeurs. L’opposition pointe à ce sujet une “régression de la représentativité démocratique”, tandis que la majorité n’y voit aucune atteinte à cette représentativité. Les élus ont également débattu des dispositions de médiation et d’arbitrage prévues dans le chapitre 8 du projet de loi, la majorité ayant insisté sur l’importance de parer à tout laxisme face aux abus de diffamation et d’atteinte à autrui, tout en gardant la médiation et l’arbitrage comme moyens de règlement des conflits au sein du Conseil. Les échanges ont également porté sur les dispositions de l’article 5 du troisième chapitre relative à la “Composition du Conseil” qui prévoit que le CNP se compose de 19 membres répartis en trois catégories. La première catégorie concerne les représentants des journalistes professionnels (7 membres), dont au moins trois femmes journalistes, élues par le corps électoral des journalistes professionnels. La deuxième catégorie est celle des représentants des éditeurs, également au nombre de 7, désignés par l’organisation professionnelle, en plus de deux membres parmi les éditeurs “sages”, reconnus pour leur expérience et leurs contributions notables. La troisième catégorie regroupe trois représentants d’institutions et instances, à savoir un magistrat désigné par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, un membre désigné par le Conseil national des droits de l’Homme et un autre par le Conseil économique, social et environnemental. Dans ce cadre, les groupes d’opposition ont fait observer que les différentes expériences internationales adoptent une méthode unique de représentativité dans les conseils similaires au CNP, en tant que véritable mécanisme de représentativité démocratique, contrairement au système mixte d’élection et de désignation, mettant l’accent sur l’importance politique et constitutionnelle de ce débat. Par ailleurs, les députés de la majorité et de l’opposition, ont salué l’obligation d’assurer la présence d’au moins trois femmes journalistes dans la catégorie des journalistes professionnels, une mesure en parfaite cohésion avec les dispositions constitutionnelles relatives à la promotion de la parité. Dans son interaction avec les interventions des députés, le ministre a salué ce débat “nécessaire et important”, rappelant le contexte d’élaboration de ce texte législatif, qui intervient suite à l’impossibilité de renouveler les structures du Conseil due aux difficultés ayant empêché la tenue des élections professionnelles dans les délais légaux, ainsi qu’à la lumière des conclusions et propositions formulées par la commission provisoire. M. Bensaid a précisé que le choix des modes de l’élection pour les journalistes professionnels et de la désignation pour les éditeurs découle de la prise en compte de la nature distincte des deux corps, ajoutant que la désignation est une méthode présente dans de nombreuses expériences démocratiques et constitue également un mode de représentation basé sur le consensus. Il a, en outre, fait état de problématiques majeures à traiter, telles que la presse régionale et le soutien qui lui est accordée, la question de la publicité et le renforcement de l’entreprise de presse. MAP 16 Juillet