Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a présidé, mardi 08/04/2025 à Rabat, la cérémonie de nomination des membres de la Commission de soutien à la numérisation, à la modernisation et à la création de salles de cinéma.
Cette rencontre s’est déroulée en présence de Abdelaziz El Bouzdaini, secrétaire général du département de la Communication et directeur par intérim du Centre cinématographique marocain (CCM), indique un communiqué du CCM.
À cette occasion, le ministre a présenté les grandes lignes de la nouvelle approche adoptée pour soutenir l’investissement dans le pôle d’exploitation cinématographique, fait savoir la même source.
Cette démarche vise à renforcer la dynamique de réformes structurelles du secteur à travers la mise en œuvre de la loi n°18.23 relative à l’industrie cinématographique et à la réorganisation du CCM. Elle entend également contribuer à l’émergence d’un modèle économique distinct, adapté aux spécificités du secteur, tout en encourageant l’investissement et en veillant à la commercialisation et à la diffusion des films marocains dans les salles.
Par ailleurs, le ministre a souligné que l’élément central du marché cinématographique national réside dans l’élargissement du parc de salles de cinéma.
Cet élargissement doit permettre une meilleure compétitivité entre les films projetés et offrir des espaces culturels appropriés pour accueillir les festivals, les manifestations cinématographiques et les diverses activités culturelles organisées chaque année à travers le pays.
M. Bensaid a également rappelé aux membres de la commission que le soutien public destiné aux salles de cinéma ne doit pas se limiter aux multiplexes situés dans les grandes villes, mais doit également inclure la création de petites salles dans les villes moyennes et petites, afin d’offrir au public des espaces répondant aux normes de qualité, de sécurité et de confort.
À cet égard, le ministre a évoqué le programme national relatif à la création de 150 salles de cinéma au sein des centres culturels, dans le cadre d’une convention tripartite entre le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le ministère de l’Économie et des Finances, et le CCM.
Ce programme a permis de créer des espaces de projection qui ont suscité un vif engouement de la part du public dans les régions concernées.
La commission de soutien à la numérisation, à la modernisation et à la création de salles de cinéma est composée de Mohamed Khouna (président), Mariam Lee Abou Naoum (membre), Rabha Ahrdane (membre), Jaouad Babili (membre), Hanane Tiattabin (membre), Ahmed El Rhemmam (représentant du département de la Communication / membre), Abdelilah Zirat (représentant du département de la Culture / membre) et de Samira Himeur (représentante du CCM / membre).
En clôture, le ministre a adressé ses remerciements au président et aux membres de la commission pour avoir accepté cette responsabilité et pour leur engagement en faveur du développement du cinéma marocain.
Il a également salué le rôle actif des entreprises privées et des organisations professionnelles du secteur, particulièrement dans les domaines de la distribution et de l’exploitation, dans la dynamique positive que connaît aujourd’hui le cinéma national, conclut le communiqué.
MAP 08 Avril 2025

Les enjeux liés à l’application du droit de suite des artistes africains débattus à Rabat
Les enjeux liés à l’application du droit de suite ont été débattus par une pléiade d’artistes et de professionnels, du Maroc et d’Afrique, lors d’une conférence régionale organisée mardi 14/10/2025 à Rabat. Initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Bureau marocain du droit d’auteur et des droits voisins (BMDAV), cette conférence est l’occasion de mettre en lumière l’importance du droit de suite pour les artistes-peintres africains et les difficultés relatives à son application. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a expliqué que le droit de suite est un cadre juridique et une reconnaissance concrète du rôle des artistes dans la scène culturelle, notant que ce droit les fait bénéficier d’une juste part de la valeur générée à la vente de leurs œuvres. S’attardant sur l’expérience marocaine en la matière, M. Bensaid a souligné les efforts déployés, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la mise en place d’un cadre légal transparent à même de protéger les droits des créateurs. Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence régionale pour favoriser le partage des expériences et des pratiques, le ministre a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains afin de protéger le droit de suite des artistes De son côté, Sylvie Forbin, vice-directrice générale du Secteur du droit d’auteur et des industries de création à l’OMPI, a relevé que le droit de suite n’est appliqué que par un tiers des pays qui le reconnaissent, signalant que certains pays africains ne disposent pas encore des moyens de l’appliquer. L’adoption et l’application du droit de suite est devenue une nécessité impérieuse à l’ère du numérique, “au moment où le marché des arts se dématérialise”, afin de permettre aux artistes de garder le lien avec leurs œuvres, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Forbin a salué les initiatives pionnières entreprises par le Maroc, facilitées par l’intervention de la BMDAV, en matière de protection des droits d’auteur depuis la pandémie du Covid-19. Le “droit de suite” désigne le droit inaliénable de perception d’un pourcentage du produit de toute vente d’une œuvre d’art graphique ou d’art plastique après la première vente opérée par l’auteur ou par ses ayants droit, lorsque cette opération s’effectue par un professionnel du marché de l’art qui intervient en tant que vendeur, acheteur ou intermédiaire. Les participants à cette conférence régionale, qui se poursuit jusqu’au 16 octobre, discuteront de plusieurs thématiques se rapportant essentiellement à l’évolution du marché de l’art en Afrique et au processus d’application du droit de suite. Après une série de tables rondes et d’ateliers, une feuille de route dédiée à la mise en œuvre de ce droit sera élaborée. MAP 14 Octobre