Environ 775 exposants représentant 51 pays participeront à la 30e édition du Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL), qui se tiendra à Rabat du 18 au 27 avril, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Cette édition qui réunira 311 exposants directs et 464 indirects, propose une vaste sélection de plus de 100.000 titres, couvrant tous les champs de la connaissance et des genres littéraires.
Présenté lundi à Rabat lors d’une conférence de presse, le 30è SIEL connaîtra la participation de nombreux chercheurs, écrivains et créateurs, marocains et internationaux, proposant une programmation quotidienne dense avec une moyenne de 26 activités par jour animées par plus de 762 intervenants, à travers des conférences, des rencontres littéraires, des soirées poétiques et des présentations d’ouvrages.
Organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en partenariat avec la région Rabat-Salé-Kénitra, la wilaya de la région et la commune de Rabat, ce rendez-vous culturel prévoit des hommages à des figures emblématiques de la création marocaine, dont les œuvres ont marqué la culture nationale et contribué à son rayonnement.
Le programme inclura également des hommages à des personnalités de la culture arabe, organisés en partenariat avec l’ALECSO, outre la remise de prix littéraires, notamment les prix Ibn Battouta de la littérature de voyage et le Prix national de la lecture.
Cette édition mettra à l’honneur l’Émirat de Sharjah (Émirats Arabes Unis), renforçant ainsi son positionnement de centre culturel mondial, et son rôle dans la promotion de la culture arabe et islamique.
Dans ce sens, Sharjah propose un programme culturel, artistique et civilisationnel riche, portant sur la culture, la littérature, les arts et l’édition, exprimant sa vision de l’avenir de la culture arabe, et du rôle des éditeurs, à travers une délégation d’écrivains, intellectuels et éditeurs émiratis.
L’Autorité du livre de Sharjah présentera des événements illustrant la dynamique de la scène littéraire et créative émiratie, avec la participation de plus de 15 maisons d’édition, ainsi que l’organisation des tables rondes pour renforcer les échanges culturels avec le Maroc, des ateliers pour enfants, des spectacles patrimoniaux, et des séances de calligraphie arabe en collaboration avec des calligraphes marocains.
Cette année, le Salon célèbrera les Marocains du Monde qui contribuent au rayonnement de l’identité marocaine au-delà des frontières. Ainsi, un hommage sera rendu à quatre figures marquantes de l’histoire de l’immigration marocaine, notamment Abdellah Bounfour (spécialiste des études amazighes), Feu Ahmed Ghazali (dramaturge et muséologue), Lalla Khiti Amina Benhachem Alaoui (première journaliste marocaine à la radio-télévision belge), et Feu Driss Chraïbi, à l’occasion du 70e anniversaire de la parution de son roman « Les boucs » à Paris.
Le programme littéraire de la diaspora marocaine comprendra aussi une soirée poétique avec des lectures de poèmes en arabe, amazighe, français, anglais, italien et espagnol. Une rétrospective de 10 films pionniers du cinéma marocain sur l’émigration/immigration est également prévue.
De même, deux numéros hors série de revues seront publiés: le premier de la revue Diptyk (consacré aux plasticiens marocains du monde) et le second de la revue Tel Quel (dédié aux romancières de l’immigration).
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a souligné que le choix de Sharjah en tant qu’invité d’honneur illustre l’engagement du Salon à consacrer les valeurs de coopération culturelle arabe et l’importance de s’ouvrir à l’autre, mettant en avant l’importance de renforcer les liens des Marocains du monde avec leur mère-Patrie.
Il a ainsi relevé que son département œuvre de concert avec les partenaires, institutionnels, professionnels et associatifs, pour faire de cette 30e édition un événement culturel d’envergure, contribuant à dynamiser la scène culturelle marocaine et à renforcer le rayonnement de Rabat en tant que destination culturelle sur les plans national et international, alors même que la ville se prépare à porter le titre de capitale mondiale du livre en 2026.
De son côté, le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El Yazami, a indiqué que la célébration de feu Driss Chraïbi est à même de découvrir son parcours créatif, à travers une exposition de photos et témoignages retraçant sa vie, faisant savoir que cet hommage aux Marocains du monde permettra de mieux comprendre les évolutions intellectuelles et culturelles de la diaspora, notamment la montée en puissance de la littérature féminine, par rapport à la première génération de migrants.
A l’instar des éditions précédentes, un programme riche et varié sera destiné aux enfants et aux élèves. Il comprendra 712 activités, dont 660 ateliers éducatifs répartis dans six espaces spécialement aménagés au sein de « l’Espace Enfant ». De plus, un espace dédié mettra en valeur une collection imprimée des bandes dessinées inspirées de la célèbre série les « Schtroumpfs ».
MAP 07Avril 2025

Les Fake news, une menace pour la mémoire collective, les valeurs communes et la confiance dans les institutions
Les Fake news constituent une menace pour la mémoire collective, les valeurs communes et la confiance de la société dans ses institutions, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. S’exprimant lors d’une réunion organisée par le ministère -Département de la Communication- sur le thème « La lutte contre les Fake news : approches et regards croisés », M. Bensaid a affirmé que le Maroc, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est convaincu que la construction d’une société consciente et immunisée passe par l’instauration d’un environnement médiatique sain, où triomphe l’information fiable et sûre. Dans le contexte de la révolution numérique, l’accès à l’information fiable est de plus en plus menacé, a-t-il estimé, ajoutant que « l’information n’est plus seulement une nouvelle, mais est devenue un outil pouvant être mobilisé pour semer la discorde, déformer les faits, porter atteinte aux institutions et affaiblir l’immunité nationale. Selon lui, l’espace médiatique et numérique au Maroc, à l’instar des autres pays, connaît des mutations rapides qui ont une incidence sur le mode de production et de consommation de l’information, ainsi que sur les modèles connus de production et de diffusion de l’information. La diffusion rapide de l’information, dans le contexte des changements imposés par la « révolution numérique », implique la perturbation du processus de vérification des informations, ce qui augmente le nombre des fake news et des rumeurs et, par ricochet, peut aboutir à la désinformation et à la falsification des faits, a-t-il fait observer. À cet égard, le ministre a fait savoir que « ce contexte nécessite le renforcement des médias publics et privés nationaux et la production de l’information de manière transparente et rapide », soulignant l’importance de soutenir la presse d’investigation spécialisée dans la vérification des faits (fact-checking), considérée comme la première ligne de défense de la crédibilité de l’information. Cette rencontre, a-t-il relevé, constitue une reconnaissance que la lutte contre la désinformation ne peut aboutir qu’à travers la conjugaison des efforts et la complémentarité des visions entre les différents secteurs et domaines, mettant l’accent sur l’importance pour les jeunes de passer de la consommation passive des informations à une attitude plus critique et analytique. Revenant sur les principales étapes du processus de renforcement de la liberté d’expression et de consolidation du rôle de la presse professionnelle au Maroc, il a souligné que le développement institutionnel et législatif du Royaume a renforcé le rôle de la presse professionnelle en matière d’accompagnement et de sensibilisation du citoyen, notant que la Constitution de 2011 a couronné ce processus en réaffirmant le droit à une presse libre, plurielle et responsable. Le Maroc poursuit le développement de son cadre légal régissant les métiers de la presse et des médias, tout en renforçant les mécanismes dédiés à la promotion du modèle économique des entreprises médiatiques, a-t-il soutenu. M. Bensaid a, de même, fait valoir que les entreprises médiatiques se doivent de redoubler d’efforts afin de combler le fossé numérique en garantissant le droit du public à l’information et en protégeant la société des dangers relatifs aux fake news, à travers la vérification des faits (fact-checking) et le développement de l’esprit critique. Le ministère est pleinement engagé à renforcer l’éducation aux médias à travers plusieurs initiatives, formations et guides pédagogiques élaborés par le l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC), a-t-il affirmé. Cette rencontre, qui réunit les différents acteurs institutionnels et professionnels du secteur, ainsi que des experts dans les domaines de l’information et du numérique, s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par le ministère en vue de faire face à certains phénomènes, dont les fake news, à travers une approche sociale et durable, basée sur le dialogue, la coopération et le partage d’expériences et des bonnes pratiques. MAP 17 Décembre


