Le Royaume du Maroc a pris part au Dialogue ministériel du Sommet de la Culture d’Abu Dhabi, représenté par une délégation conduite par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Lors de cet événement, M. Bensaid est intervenu dans la session ministérielle consacrée à “L’impact de l’intelligence artificielle sur la culture et la créativité humaine”, aux côtés de plusieurs ministres de la culture venus du monde entier, notamment Sheikh Salem bin Khalid Al Qassimi (Émirats Arabes Unis), Mònica Bonell Tuset (Andorre), Nina Obuljen Koržinek (Croatie), Carolina Arredondo Marzan (Chili), Aida Baleyava (Kazakhstan) et Ummi Bashir (Kenya), indique le ministère dans un communiqué. Dans son intervention, M. Bensaid a réaffirmé l’engagement du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à placer la culture au centre de son projet de développement, rappelant que la culture constitue à la fois un levier d’épanouissement individuel, un moteur de cohésion sociale et un important vivier d’emplois, note le communiqué. En ce sens, a poursuivi le ministre, le Royaume œuvre à démocratiser l’accès à la culture à travers la multiplication des infrastructures, la réduction des inégalités et le renforcement de la formation aux métiers culturels.
Abordant les enjeux liés à l’intelligence artificielle, M. Bensaid a souligné que celle-ci doit être considérée comme un outil au service de l’Homme, mettant en avant les efforts du Maroc pour l’intégration de cette technologie dans des secteurs stratégiques tels que la culture et les industries culturelles et créatives.
Ces technologies permettent de valoriser le patrimoine historique, de renforcer l’attractivité touristique et éducative du pays et de créer de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes, a-t-il soutenu.
M. Bensaid a insisté, dans ce cadre, sur l’importance d’une approche proactive face aux défis de la transformation numérique, appelant à poursuivre le débat international sur la protection des droits d’auteur à l’ère numérique, afin d’accompagner l’évolution technologique tout en garantissant la préservation des droits des créateurs.
Le Dialogue ministériel a été co-présidé par Mohamed Khalifa Al Mubarak, président du département de la Culture et du Tourisme d’Abu Dhabi, et Ernesto Ottone, sous-directeur général pour la culture à l’UNESCO.
M. Bensaid, en sa qualité de président des Consultations régionales des États arabes pour Mondiacult 2025, a également participé à la deuxième réunion des consultations régionales tenue en marge du Sommet.
Prévue du 29 septembre au 1er octobre 2025 à Barcelone, Mondiacult est la plus grande conférence mondiale sur les politiques culturelles. L’édition 2025 rassemblera 194 États membres de l’UNESCO pour définir l’agenda mondial de la culture dans les années à venir.
MAP 28 Avril 2025

Les enjeux liés à l’application du droit de suite des artistes africains débattus à Rabat
Les enjeux liés à l’application du droit de suite ont été débattus par une pléiade d’artistes et de professionnels, du Maroc et d’Afrique, lors d’une conférence régionale organisée mardi 14/10/2025 à Rabat. Initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Bureau marocain du droit d’auteur et des droits voisins (BMDAV), cette conférence est l’occasion de mettre en lumière l’importance du droit de suite pour les artistes-peintres africains et les difficultés relatives à son application. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a expliqué que le droit de suite est un cadre juridique et une reconnaissance concrète du rôle des artistes dans la scène culturelle, notant que ce droit les fait bénéficier d’une juste part de la valeur générée à la vente de leurs œuvres. S’attardant sur l’expérience marocaine en la matière, M. Bensaid a souligné les efforts déployés, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la mise en place d’un cadre légal transparent à même de protéger les droits des créateurs. Après avoir mis l’accent sur l’importance de cette conférence régionale pour favoriser le partage des expériences et des pratiques, le ministre a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains afin de protéger le droit de suite des artistes De son côté, Sylvie Forbin, vice-directrice générale du Secteur du droit d’auteur et des industries de création à l’OMPI, a relevé que le droit de suite n’est appliqué que par un tiers des pays qui le reconnaissent, signalant que certains pays africains ne disposent pas encore des moyens de l’appliquer. L’adoption et l’application du droit de suite est devenue une nécessité impérieuse à l’ère du numérique, “au moment où le marché des arts se dématérialise”, afin de permettre aux artistes de garder le lien avec leurs œuvres, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Forbin a salué les initiatives pionnières entreprises par le Maroc, facilitées par l’intervention de la BMDAV, en matière de protection des droits d’auteur depuis la pandémie du Covid-19. Le “droit de suite” désigne le droit inaliénable de perception d’un pourcentage du produit de toute vente d’une œuvre d’art graphique ou d’art plastique après la première vente opérée par l’auteur ou par ses ayants droit, lorsque cette opération s’effectue par un professionnel du marché de l’art qui intervient en tant que vendeur, acheteur ou intermédiaire. Les participants à cette conférence régionale, qui se poursuit jusqu’au 16 octobre, discuteront de plusieurs thématiques se rapportant essentiellement à l’évolution du marché de l’art en Afrique et au processus d’application du droit de suite. Après une série de tables rondes et d’ateliers, une feuille de route dédiée à la mise en œuvre de ce droit sera élaborée. MAP 14 Octobre