Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, mercredi à Sala Al Jadida, que le ministère attache une grande importance à la consécration de la culture des droits de l’Homme dans l’ensemble de ses politiques et programmes.
Intervenant lors d’une rencontre organisée par la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, M. Bensaid a indiqué que le ministère a œuvré durant les dernières années à renforcer la protection de l’enfance, promouvoir la culture pour consolider les valeurs de coexistence et de tolérance au sein de la société outre l’activation de la prévention et de la sensibilisation aux droits de l’Homme.
De même, il s’est félicité de la signature d’une convention-cadre de coopération et de partenariat entre son département et la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, considérant que cette coopération consacre une nouvelle étape visant à réaffirmer l’engagement collectif et la consécration de l’approche des droits de l’Homme dans les politiques publiques pour la promotion des valeurs de la dignité et de la justice sociale.
De son côté, la Coordinatrice Résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a souligné, dans une allocution lue en son nom, que le Maroc, à travers sa lutte contre toutes les formes de discrimination, notamment celle relative au genre, contribue à l’édification d’une société où tous les individus, indépendamment de leurs origines, de leurs sexes ou de leurs croyances, peuvent trouver un lieu sûr où règnent la paix et le respect mutuel.
Et de mettre en avant l’excellence et la richesse du partenariat liant le système des Nations unies avec la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, le ministère de la Justice et les différents partenaires dans le système judiciaire et les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux autour des questions des droits de l’Homme, soulignant que le Maroc œuvre à l’édification d’un avenir où les droits de citoyens sont garantis dans un environnement sain et prospère.
Plusieurs conventions de partenariat pour promouvoir les droits de l’Homme ont été paraphées, mercredi à Sala Al Jadida, entre la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, des départements gouvernementaux et des instances professionnelles à l’occasion d’une réunion en commémoration de la Journée internationale des droits de l’Homme.
La Convention de partenariat signée entre le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, vise à développer la coopération dans les domaines relatifs au renforcement des droits de l’Homme dans les politiques, les programmes et les projets en rapport avec les questions des jeunes, de la culture et de la communication, et la diffusion de la culture des droits de l’Homme auprès des jeunes, des associations de femmes et des centres de protection de l’enfance et les instituts de formation professionnelle.
Pour sa part, le plan d’action (2025-2027), signé entre la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme et ONU Femmes, vise à apporter l’appui et l’accompagnement pour l’intégration de l’approche genre dans les programmes et activités de la délégation interministérielle, la réalisation de l’analyse genre et la mise en œuvre de sa feuille de route, ainsi que l’organisation conjointe de rencontres, de séminaires et de missions d’études.
MAP 12 Décembre 2024

M. Bensaid: le ministère œuvre à créer un environnement juridique stable et transparent pour la pratique journalistique
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé, lundi 08/09/2025 à la Chambre des conseillers, que le ministère œuvre à la mise en place d’un environnement juridique stable et transparent pour la pratique journalistique, de manière à assurer l’efficacité de l’autorégulation de la profession. Présentant le projet de loi N° 26.25 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse (CNP), M. Bensaid a relevé que la capitalisation de l’expérience actuelle de l’autorégulation s’effectue dans le respect des garanties légales et démocratiques encadrant le secteur et garantissant la continuité de ses institutions représentatives. Ce texte législatif, a-t-il souligné, s’appuie sur les conclusions des travaux de la commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition, créée conformément à la loi N°15.23, à l’issue des consultations qu’elle a menées avec les différentes instances professionnelles concernées, “dans le cadre de l’approche participative adoptée par la commission”. Et de préciser que ce projet de loi vise à consolider les acquis de la loi précédente (N° 90.13), à préserver le caractère professionnel et indépendant du CNP tout en maintenant ses attributions essentielles, et à introduire des amendements structurels et procéduraux “répondant aux contraintes apparues dans la pratique, notamment en matière de renouvellement des structures du Conseil” Parmi les nouveautés du texte, le responsable gouvernemental a cité l’adoption de définitions juridiques des notions fondamentales liées au Conseil, telles que le comité de supervision, l’organisation professionnelle ou encore l’éditeur, la clarification et l’élargissement des missions du CNP, ainsi que l’élargissement du champ institutionnel des partenariats. Le texte prévoit également de porter la durée du mandat des membres du Conseil de quatre à cinq ans, avec la possibilité d’un renouvellement unique, et d’introduire une nouvelle condition exigeant que chaque membre jouisse de ses droits civils et politiques, ce que la loi n° 90.13 ne prévoyait pas, a-t-il expliqué. En outre, M. Bensaid a indiqué que le champ des motifs de révocation des membres du Conseil a été élargi pour inclure désormais les condamnations disciplinaires ou judiciaires pour des crimes ou délits liés à l’extorsion, l’escroquerie, la corruption, l’abus de pouvoir, la trahison, le trafic de drogue, les actes terroristes, le viol, l’exploitation sexuelle de mineurs ou les crimes contre ascendants et descendants. De même, la perte des droits civils et politiques ou de la qualité sur la base de laquelle le membre a été désigné, élu ou mandaté, entraîne la fin de son mandat, a-t-il noté, ajoutant que la décision de révocation est désormais du ressort de l’assemblée générale et non plus du Conseil. Par ailleurs, le projet de loi stipule l’ajout de “la situation en matière de déontologie professionnelle” comme axe central du rapport annuel, aux côtés des indicateurs relatifs à la liberté d’exercice journalistique et aux conditions de la presse et des journalistes, ce qui constitue, selon le ministre, “un accent renforcé sur la dimension déontologique dans la pratique journalistique et au sein des institutions médiatiques”. S’agissant du fonctionnement du Conseil, M. Bensaid a indiqué qu’en cas d’impossibilité de renouvellement de ses structures, une commission spéciale est instituée comme mécanisme légal pour éviter tout vide institutionnel. Les missions de cette commission, présidée par le magistrat membre du Conseil, prennent fin dès l’annonce des résultats définitifs des élections et des désignations des représentants des journalistes professionnels et des éditeurs. Le ministre a aussi précisé que le nombre des membres du Conseil a été réduit à 19, contre 21 dans la loi précédente: sept représentants des journalistes professionnels, neuf représentants des éditeurs et trois représentants des institutions et instances. Le projet de loi encadre par ailleurs les procédures électorales concernant les représentants des journalistes professionnels et celles de désignation des éditeurs, à travers un “comité de supervision” institué par l’assemblée générale et chargé de statuer sur toutes les questions susceptibles de surgir lors des opérations électorales et de désignation. En vertu du même texte, la commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition fait office d’organe de supervision transitoire qui veille à la préparation, à l’organisation et à la proclamation des résultats définitifs des élections des représentants des journalistes professionnels et des éditeurs, a-t-il noté, précisant que cette commission est présidée par un magistrat désigné par le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Cette disposition “constitue une mesure législative visant à garantir la continuité institutionnelle et à éviter toute nouvelle entrave au travail du CNP”, a fait remarquer M. Bensaid, ajoutant que le projet de loi confère à la commission provisoire “une mission spécifique et limitée dans le temps, qui prend fin dès l’installation du nouveau Conseil, élu et organisé conformément à ses dispositions”. MAP 08 Septembre