Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a pris part, jeudi à Paris, à la Conférence ministérielle préparatoire au sommet de la Francophonie, qui s’ouvre vendredi à la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, au nord de la capitale française.
Lors de cette 45 e session de la conférence ministérielle de la Francophonie, les délégations des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) étaient invitées à débattre des documents présentés par la Secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, en particulier le projet de déclaration du sommet, le projet de résolution sur les situations de crise et le mécanisme de suivi et d’évaluation.
Intervenant à cette occasion, M. Bensaid a relevé que le projet de déclaration de Villers-Cotterêts appelant à “un nouvel élan” de partenariat, d’innovation et de création au sein de la francophonie, “illustre si bien et aussi bien les défis que les opportunités”.
A cet égard, il a souligné le soutien du Maroc à l’engagement face au défi du financement climat/biodiversité, rappelant qu’un Etat “ne devrait jamais avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la préservation de notre planète”.
“Nous affirmons notre fort appui à la mention faite aux jeunes, leur éducation, leur employabilité et leur mobilité croisée, dont l’avenir est une priorité qui nous engage à œuvrer pour la paix et le développement durable dans la solidarité, l’équité et l’inclusivité. Et nous appelons à cet égard à inclure l’éducation à l’entrepreneuriat aux cursus scolaires”, a ajouté le ministre.
Rappelant l’urgence de l’instauration d’une culture du digital responsable et de confiance dans l’espace francophone, le Maroc, a-t-il indiqué, propose d’organiser en 2025 une conférence internationale sur la thématique de la protection du jeune public dans l’environnement médiatique numérique, réunissant notamment les membres des réseaux des régulateurs média.
Adhérant au processus de transformation de l’OlF en une organisation à vocation économique engagée dans les différents processus de l’agenda économique mondial, du développement durable et de l’intégration économiques des pays de l’espace francophone, africains en particulier, le Maroc avait abrité les travaux de la 4e Rencontre des Entrepreneurs Francophones à Marrakech en mai 2024, en partenariat avec l’Alliance des patronats francophones et le MEDEF, un événement réussi en termes de révélation d’opportunités économiques et de maillage d’entrepreneurs de l’espace francophone.
Concernant le projet de résolution sur les situations de crise, M. Bensaid a noté que “les défis multidimensionnels auxquels nous sommes confrontés ont exacerbé les dissensions et fractures au sein de l’espace francophone, ce qui a tendance à fragiliser les valeurs et principes fondateurs de notre Organisation”.
Il a indiqué que le Maroc appelle, dans ce cadre, à “dépasser les clivages et les tensions entre Etats voisins, à redonner un sens au multilatéralisme inclusif que nous voulons et à faire prévaloir une solidarité francophone agissante”.
Soulignant que l’Afrique en particulier continue d’être confrontée à des défis et crises majeurs et complexes, en termes de sécurité et de développement socio-économique, le ministre a affirmé que le Royaume, qui s’inscrit dans le règlement durable de ces crises, encourage “une approche systémique et concertée visant à accompagner d’une façon effective et anticipée les pays en difficulté et apporter un appui aux programmes et projets porteurs pour les populations des Etats en processus de transition”.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, “continuera à œuvrer avec détermination pour une Afrique prospère, un Sahel stable et sécurisé, à travers des initiatives concrètes comme celles lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en particulier l’initiative d’accès des pays du Sahel à l’océan et celle de la façade atlantique Afrique”.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que le Royaume invite la francophonie par l’entremise de sa Secrétaire Générale, à “intensifier son soutien, dans le cadre de la gouvernance démocratique, aux processus de transition et de consolidation de la paix à l’endroit des pays africains suspendus des instances de l’OlF, en perspective de leur réintégration”.
Evoquant la situation au Moyen Orient qui “nous interpelle tous à plus d’un titre”, le ministre a souligné qu’au-delà de la gestion de la crise humanitaire, le Maroc estime que “la cessation des hostilités doit se faire en parallèle avec l’ouverture d’un horizon politique susceptible d’instaurer une paix juste et durable dans la région”, que “le recours aux négociations pour ressusciter le processus de paix entre les parties impose de barrer la route aux extrémistes de tous bords” et que “la sécurité et la stabilité ne seront totalement instaurées dans la région que si cette dynamique est inscrite dans le cadre de la solution à deux Etats, aux termes de laquelle Gaza est partie intégrante des territoires de l’Etat palestinien indépendant, avec Al-Qods Oriental comme capitale”.
Il a rappelé à cet égard que sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en Sa qualité de Président du Comité Al Qods, le Maroc a procédé à l’ouverture d’une voie inédite pour acheminer des aides alimentaires et médicales urgentes à la population de Gaza.
Siège de l’OIF, la France accueille, pour la première fois depuis trente-trois ans, le XIXe Sommet de la Francophonie qui s’ouvre vendredi à la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, au nord de Paris, avant de se poursuivre le lendemain au Grand Palais de la capitale française, sous le thème : “Créer, innover et entreprendre en français”.
MAP 03Octobre 2024
Le soutien exceptionnel au secteur de la presse et de l’édition prendra fin mars prochain après la mise en œuvre du nouveau décret
Le soutien gouvernemental exceptionnel accordé au secteur de la presse et de l’édition prendra fin mars prochain, après la mise en œuvre du nouveau décret précisant les conditions et modalités permettant de bénéficier du soutien public aux secteurs de la presse, de l’édition, de l’impression et de la distribution, a indiqué, mardi, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Intervenant lors d’une réunion de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants consacrée à plusieurs thématiques liées au secteur de la presse dont “les normes adoptées pour l’octroi du soutien à la presse”, M. Bensaid a précisé que ce soutien vise à renforcer le modèle économique de l’entreprise de presse, à l’encourager à investir aux niveaux national et international et à améliorer les conditions socio-économiques des journalistes et des employés du secteur. Après avoir passé en revue les dispositions du nouveau décret précisant les conditions et modalités permettant aux secteurs de la presse, de l’édition, de l’impression et de la distribution de bénéficier de l’aide publique, M. Bensaid a affirmé que la condition pour la presse écrite quotidienne régionale d’employer quatre journalistes professionnels afin de bénéficier du soutien public vise à augmenter le nombre de journalistes exerçant dans le secteur. Le ministre a appelé, à cet égard, les entreprises de presse à créer des pôles régionaux en vue de consolider leur présence au niveau régional et promouvoir la presse spécialisée. Concernant les mécanismes de mise en oeuvre de l’aide publique, M. Bensaid a expliqué qu’un accord-programme sera signé dans ce sens, soulignant que “l’objectif de cette aide est de préserver les emplois dans les entreprises de presse”. En présentant les données chiffrées relatives au soutien exceptionnel à la presse, M. Bensaid a précisé que le montant de ce soutien a atteint 325 millions de dirhams en 2024, consacré notamment à supporter la masse salariale et au paiement des cotisations de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et de l’impôt sur le revenu, indiquant que ce soutien a débuté en 2020, suite aux répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises de presse, avec un montant de 164 millions de dirhams au profit des entreprises de presse travaillant dans un cadre légal et déclarant leurs journalistes à la CNSS. L’aide forfaitaire attribuée au secteur de la presse et de l’édition a atteint 35 millions de dirhams en 2024, outre 1,4 million de dirhams destinés au soutien à la presse partisane, a-t-il précisé, relevant que 9 millions de dirhams ont été alloués au secteur de l’imprimerie et 30 millions au secteur de l’édition en 2023, ainsi que 9 millions de dirhams à l’impression en 2024, alors que le secteur de la distribution n’a bénéficié d’aucune aide, compte tenu du débat autour du modèle économique en relation avec la nature desdites entreprises. Cette réunion a été l’occasion de se pencher sur la situation du secteur audio-visuel, tout particulièrement sur les étapes de création d’un Pôle audiovisuel public unifié “Holding” et la gestion des entreprises nationales de communication audiovisuelle publique pour la production externe et commune de programmes et de films télévisés. MAP 07 Janvier