La consolidation de la coopération sud-sud
Les relations culturelles maroco-africaines sont des relations profondes datant de plusieurs siècles; elles se sont renforcés après la succession de Sa Majesté le Roi Mohamed VI au trône de ses glorieux ancêtres puisqu’il a fait de la coopération maroco-africaine la priorité de la politique externe de notre pays, ce qui s’est reflété positivement sur la présence culturelle marocaine en Afrique. Le meilleur exemple est le type de manifestations ayant une dimension africaine organisé par notre pays ou auquel il a participé, ainsi que les expertises qui ont été mises en usage dans ces pays pour développer et valoriser ses départements culturels et la gestion de notre patrimoine national, ainsi que l’attention accordée à de nombreux personnages, intellectuels et artistes africains lors de leur participation à des Festivals, des salons, des conférences et des forums culturels dans notre pays.
Le 30 janvier 2017 a formé un moment décisif dans les relations du Royaume du Maroc avec ses frères africains après avoir être revenu au sein de sa famille institutionnelle, ‘’l’Union africaine’’; concrétisant ainsi la place accordée à notre pays comme un principal appui des efforts du développement en Afrique et comme un consolidateur de sa place sur la scène internationale .
Basé sur les rôles de la Culture dans le renforcement des valeurs de dialogue, de cohabitation et de rapprochement entre les peuples, et considérant l’importance que notre pays accorde au renforcement de la coopération sud-sud et de la place de l’ Afrique parmi les priorités de sa politique externe; le Royaume du Maroc a veillé à accorder une attention particulière aux relations de coopération culturelle maroco-africaine . L’élection de Rabat comme capitale culturelle d’Afrique par l’organisation des Villes Unies et des gouvernements régionaux en Afrique en 2020 en est la preuve.
Par ailleurs, en raison des liaisons humaines et culturelles conjointes, le taux de l’ouverture culturelle sur les pays africains des dernières années a enregistré une transition remarquable. Et ce, car notre pays a fait de son mieux pour consolider les départements de coopération, de diversité et d’amélioration de l’offre culturelle avec les pays frères et amis de l’Afrique. Ceci a été concrétisé par la participation condensée et forte dans les comités et forums culturels affiliés à l’Union africaine ainsi que la présence de notre pays comme invité d’honneur dans plusieurs festivals culturels et patrimoniaux, salons du livre africain et l’organisation d’activités culturelles pour fêter la journée africaine, l’adoption de plusieurs festivals et rencontres culturels, artistiques et patrimoniaux; en plus du soutien et l’assistance d’un nombre important de pays africains, la mise des expertises techniques et des compétences cognitives marocaines à leur disposition pour leur permettre de développer leurs compétences dans le département de la gestion et de la conservation du patrimoine culturel, la conservation du patrimoine écrit et l’établissement des dossiers relatifs à l’enregistrement des sites historiques et patrimoniaux africains dans la liste du patrimoine mondial, la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, et d’autres départements relatifs aux arts plastiques et visuels ainsi que la gestion des institutions culturelles.
En outre, et basé sur le discours royal délivré par Sa Majesté le Roi à l’occasion de l’ouverture du forum commercial maroco-ivoirien d’Abidjan en 2014; à travers lequel Sa Majesté a assuré que ‘’notre continent n’a pas autant besoin d’aide que de coopération mutuellement avantageuse, il a plus besoin de projets de développement humain et social plus que d’aide humanitaire’’. Notre pays s’est engagé à mettre en place une nouvelle approche du travail culturel au niveau africain et qui a pour un but de renforcer et de consolider l’ouverture culturelle sur l’Afrique et montrer la profondeur africaine du Maroc, la consolidation de la cohérence Maroco-Africaine dans les organisations internationales ayant une préoccupation culturelle pour servir les grandes causes culturelles du continent africain et protéger ses intérêts.
Les causes relatives à la culture, aux arts et au patrimoine dans le continent africain sont abordées par la Commission des affaires sociales de l’Union européenne; qui a été guidé par Amirah Al-Fadel, ex-président du bien-être et de la sécurité sociale dans le gouvernement du Soudan.
L'organisation du monde islamique de l'éducation, des sciences et de la Culture-ISESCO
L’ISESCO regroupe 54 pays, 3 pays superviseurs et son siège se trouve à Rabat.
Cette organisation a pour but de trouver des conditions convenables pour la création d’un dialogue culturel et civilisationnel entre les différents peuples du monde. Elle œuvre pour le développement durable, le respect des droits de l’homme, le combat la pauvreté, et bien d’autres causes humanitaires
C’est une organisation spécialisée affiliée à la Ligue des États Arabes, elle est concernée par les départements de l’éducation, de la culture et des sciences dans les pays arabes. Elle a été créée le 25 juillet 1970 conformément au troisième article de la charte de l’Union culturelle arabe. Son siège se trouve à Tunis et elle regroupe 22 pays arabes.
La francophonie est un corps institutionnel qui organise les relations entre les pays communiquant en français. La Francophonie multilatérale a été créée en 1970 à Niamey à l’initiative de ses pères créateurs comme Léopold Sédar Senghor, Lahbib Bourquiba, Hamani Diouri, Norodom Sianoque; Et ce, en parallèle avec la création de l’agence de la coopération culturelle et technique qui est devenue plus tard l’agence gouvernementale mondiale de la Francophonie en 1998 puis l’Organisation Mondiale de la Francophonie en 2005. Le but de l’organisation est de promouvoir la langue française et de consolider la coopération entre les états et les gouvernements membres (88 états et gouvernements). Cela a été formulé officiellement dans la Charte de la Francophonie qui a été approuvée par le congrès du sommet Hanoï en 1997 et rectifié par le sommet ministériel en 2005 à Tananarive.
C’est une organisation gouvernementale internationale qui travaille à la disposition des états membres sur le renforcement de l’opération de la conservation et l’instauration de tous genres de patrimoine culturel dans toutes les régions du monde. Cette organisation base son travail sur l’esprit de la déclaration mondiale de l’UNESCO de 2001 relative à la diversité culturelle et qui incite à respecter la diversité culturelle, la tolérance, le dialogue et la coopération dans une atmosphère de confiance et d’entente réciproques. C’est une des garanties les plus importantes de la sécurisation de la paix et la sécurité dans le monde.
Au cours de plus de 6 décennies, l’organisation a conclu des partenariats avec les États membres pour les soutenir dans la protection du patrimoine à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur de leurs frontières. À travers son travail au niveau international et gouvernemental avec des établissements et des professionnels civils dans le monde; cette organisation engage et informe les nouvelles générations de professionnels et publics concernés par le patrimoine.
Dialogue de la Méditerranée occidentale/groupe de 5+5. C’est un forum régional des 10 pays de la Méditerranée, créé en 1990 à Rome et qui fonctionne sous la supervision de l’Union européenne. Elle est concernée par les affaires de partenariat commercial, développement, sécurité dans la région, organisation de l’immigration, développement des relations sociales et culturelles, et échange scientifique et technologique entre ses membres
Ce dialogue, qui inclus le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, la Libye, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte, le Portugal de la rive gauche forme un groupe de discussion efficace car il veille sur l’exécution des recommandations de la Réunion des ministres de l’extérieur des pays du dialogue 5 + 5 qui a été organisé en octobre 2006 en France, la poursuite du débat qui a été initié par les ministres de culture de ces états en février 2017 en Tunisie ainsi que l’exploitation de ses résultats tendant à documenter les liens de coopération entre les États de la région dans le département de la culture et encourager le dialogue des cultures entre les peuples méditerranéens.
Après la destruction majeure des monuments, des musées et des sites de patrimoine dans les zones de conflit; le président directeur du musée de Louvre monsieur Jean-Luc Martinez a annoncé en novembre 2015, suite à la demande du président de la République française, 50 suggestions pour la protection du patrimoine de l’humanité, dont la création d’un Fonds national de la protection du patrimoine dans les zones de conflit armé.
L’alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit a été créée en mars 2017 à l’initiative de la France et des Émirats Arabes Unis. Actuellement, elle inclut le Royaume du Maroc, le Royaume d’Arabie Saoudite, le Kuweït,le Luxembourg, la Chine et la Suisse aux côtés d’un nombre d’institutions importantes dans la société civile et de personnes notables dans le département du travail humanitaire.
L’alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit a travaillé sur la protection du patrimoine culturel dans les zones de conflits à travers une intervention dans trois principaux départements: La protection préventive pour diminuer les dangers de la destruction; les mesures d’urgence pour assurer la sécurité du patrimoine; les procédures adoptées après la fin du conflit pour permettre aux habitants de jouir de nouveau de leur patrimoine culturel.
Le Royaume du Maroc est le seul pays africain membre de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit. Il participe activement pour permettre à l’établissement d’exercer ses missions principales afin de sauver le patrimoine culturel en voie de disparition dans les zones de guerre et la réhabilitation des sites culturels qui ont été détruits pendant les conflits armés.
Sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi du Maroc et le monarque espagnol, l’établissement des Trois Cultures du bassin méditerranéen a été établi en 1998 dans le pavillon Hassan II Max Blanc, numéro 2,41092 Isla, Cartouja, Séville comme un espace culturel visant à établir le dialogue et diffuser des valeurs de paix et de tolérance entre les différents peuples et cultures des pays de la Méditerranée.
L’idée de l’établissement d’un Rassemblement de musique arabe s’est établie sous forme de recommandations issues du premier Congrès de musique arabe tenu au Caire au printemps 1932. Le Royaume du Maroc a été représenté dans ce congrès par une élite de professionnels de l’instrument andalouse, comprenant le ministre délégué Mohamed Bengherbit qui en était chef, et l’expert musicien français, Alex Chouton;
En avril 1969, la ville de Fès a accueilli le deuxième Congrès de musique arabe sous la supervision du ministère de la Culture, qui a été présidé par maître Mohamed el Fassi. Il a connu la présence de représentants de pays arabes, et au terme duquel a été établi un protocole sur le projet de la loi fondamentale et ont été précisés les comités artistiques de l’assemblée. Il a été approuvé par la Ligue arabe et il y a eu un consentement sur la création d’une assemblée qui a vu le jour en 1961 avec la tenue du premier congrès à Tripoli, la capitale de la Libye.
Actuellement, le Rassemblement arabe de musique fait d’Amman, la capitale de Jordanie, le siège de son secrétariat. C’est un corps affilié à la Ligue arabe qui a été créé dans le but de développer et généraliser l’enseignement musical ainsi que la diffusion de la culture musicale, le rassemblement du patrimoine musical arabe, sa conservation ainsi que la veille sur la production musicale instrumentale et lyrique arabe;
Le Maroc avait un rôle actif dans la création du Rassemblement arabe de la musique. Il a été représenté successivement par le défunt haj Driss Benjelloun qui est considéré comme l’un des créateurs de l’assemblée, puis par docteur Abass Jirari et ensuite le défunt Abdelouahab Agoumi avant que maître Abdelaziz Ben Abd Jlil n’occupe ce poste jusqu’à présent. Notre pays a accueilli de nombreuses conférences, réunions et programmes relatifs à cette assemblée (la 5ème conférence de l’Assemblée à Rabat en 1997, la 21ème réunion de la chambre exécutive à Rabat en 2010, le premier camp musical de la jeunesse arabe à Fès en 2015);
Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication participe annuellement au budget du Rassemblement arabe de la musique avec une somme de 12.309 dollars américains.