L’appellation Tamuda vient du mot amazigh « Tamda », qui désigne le marais lié au fleuve. Les fouilles archéologiques ont mis à jour des vestiges appartenant à deux périodes historiques : l’époque Maurétanienne, à laquelle appartiennent les vestiges d’une ville qui s’étendait au moins sur une superficie de 5 hectares, et la période Romaine. Lors du dernier siècle de son existence, la ville maurétanienne a connu deux massives destructions, la première vers l’année 38 av. JC et la deuxième vers l’année 40 de notre ère, qui s’est révélé définitive et la ville fut abandonnée pour toujours.
L’inscription de Tamuda sur la liste du Patrimoine national en 2005 est la première étape entreprise par le ministère de la Culture en vue de conserver et de mettre en valeur ce patrimoine remarquable. Par la suite, le ministère a réalisé des études qui s’assignent pour objectif de promouvoir la restauration et la mise en valeur de ce joyau archéologique en lançant un programme de restauration et de réaménagement de ce monument historique. Ledit programme a créé une conservation du site, composée de bureaux administratifs, une bibliothèque, une salle de conférences, un laboratoire de recherche. Il a également mis en œuvre des projets de restauration des remparts et portes du camp militaire romain entre 2018 et 2020.